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MANU LARROUY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 04 mars 2009
 

Mec à la coule
(Motown France – ULM – Universal – 2009) 
Durée 36’12 – 12 Titres

http://www.manu-larrouy.com 
http://www.myspace.com/manularrouy

La trentaine corrosive, Manu Larrouy (prononcez la rouille) est un chanteur toulousain qui a choisi de ne pas adopter la langue de bois et c’est en suivant tout seul son petit bonhomme de chemin qu’il en est arrivé à se faire repérer par des gens comme Paris Combo et M avant de devenir la découverte des Francofolies de La Rochelle en 2005. Invité à participer à un hommage à Claude Nougaro dans la ville rose un an plus tard, Manu rencontrera Zebda mais aussi Diam’s qui deviendra sa productrice et composera en 2007 le premier single de Maya Barsony, « La pompe à diesel ». Devant le succès rencontré par la chanson, Manu Larrouy se décidera enfin à se préparer un premier album dans lequel il mettra beaucoup de lui et un peu des autres, ce qu’il a appris de formations comme Téléphone ou encore de U2 et Dire Straits … En un peu plus d’une demi-heure, c’est toute une manière de vivre et de penser qui se présente à nous, une certaine idée de la chanson qui n’hésite pas à faire parfois de la provoc pour mieux se faire remarquer !

Manu Larrouy n’est pas un artiste consensuel, loin de là, et derrière sa belle gueule et sa voix délicate, ce sont des phrases et des chansons qui peuvent se montrer assassines qu’il nous réserve, des chansons fortes et graves sous de faux airs légers, des chansons qui interpellent autant qu’elles séduisent … Ca commence on ne peut plus fort avec « Mec à la cool », un mélange d’engagement latent et d’autodérision dans lequel l’artiste taille à force de mots directs un joli costard sur mesure à la France telle qu’il la voit, telle qu’il la vit. On poursuit par un superbe exemple de second degré avec « Carla », toute ressemblance avec des personnages ayant existé étant bien évidemment totalement fortuite, puis on se laisse aspirer par une spirale qui s’aventure entre pop, chanson française, folk et reggae sur des titres à la fois tendre et narquois comme « A tort et à travers », « Zero », « L’arbre à la gueule de bois », « Les ponts » … Nougaro et Zebda l’avaient fait avant lui, c’est en écrivant son propre hymne à la gloire de « Toulouse » que Manu s’assure d’un succès dans tout le Sud de l’hexagone, un succès non seulement très largement mérité mais aussi très fortement contagieux puisque à n’en point douter, la déferlante de ce « Mec à la coule » risque de laisser quelques belles traces jusque très loin vers le Nord. Inutile d’essayer de s’en affranchir, Manu Larrouy est un des grands artistes dont on n’a pas fini d’entendre les chansons !