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DEFEATER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 26 février 2009
 

Travels
(Topshelf Records – Bridge Nine Records – 2009) 
Durée 31’10 – 11 Titres

http://www.myspace.com/defeater

Le groupe s’est formé en 2004 mais il aura fallu attendre quatre années et assister à nombre de changements de line up avant que Sluts ne devienne Defeater et accouche d’un premier opus tendu à bloc après être allé arpenter les routes en compagnie de End Of A Year. Devenu une sorte de référence en matière de hardcore barré au possible de l’autre côté de l’Atlantique, le combo dans lequel évoluent Andy, Derek, Gus, Jay et Mike a tout de suite su trouver son originalité en proposant une musique qui sait passer d’un extrême à son opposé, une musique à la fois incontrôlable et tellement  teintée d’originalité qu’on lui donnerait presque le bon dieu sans confession. Ne vous fiez pas aux superbes photos qui émaillent le non moins superbe digipack qui renferme « Travels », Defeater n’a pas viré sa cuti pour devenir un groupe d’Americana, même si parfois …

Construit autour d’une colonne vertébrale solide et très fortement teintée du hardcore que Defeater apprécie plus que de raison, « Travels » n’est pas seulement l’album bourrin auquel on s’attend après avoir écouté ses deux premiers morceaux, bien au contraire … Alors bien entendu, il y a encore et toujours cette débauche de rythmiques explosives, cette voix de fou furieux qui vous attrape par les tripes et ces guitares saignantes à souhait qui perforent jusqu’au plus blindé des tympans, mais pas seulement puisque Defeater en bon trublion qu’il est s’efforce de poser dessus des refrains qui font mouche, des rimes pas toujours évidentes à saisir mais bel et bien des rimes, n’en déplaise à ceux pour qui le hardcore est condamné à être une succession de riffs violents et globalement sans âme. On finirait pourtant presque par se laisser rattraper par cette vision un peu clichesque des choses si au bout de quelques bombes le groupe ne s’efforçait de créer la surprise avec des morceaux dans lesquels s’intercalent des ébauches de mélodie carrément inattendues pour ce genre de formation, des arpèges plutôt bienvenus qui arrivent toujours à point nommé pour casser une certaine monotonie qui finirait par s’installer s’il n’y avait dans ces voyages que Defeater nous propose rien de plus qu’une succession de « Nameless Streets », de « The City By Down » et de « Carrying Weight » … Capable d’aller attraper par l’oreille les auditeurs les plus réfractaires au néo-hardcore, Defeater risque fort de faire du bruit chez nous si une bonne âme s’efforce de les y faire connaître ! Avis aux amateurs …