vendredi, 27 février 2009
Holson
(Gofannon Records – Socadisc – 2009)
Durée 33’53 – 10 Titres
http://www.myspace.com/holsonblog
 Il nous avait fait forte impression lors de la sortie de son single en 2006 et puis on l’avait quelque peu perdu de vue, occupé qu’il était à se trouver une équipe de choc pour finir de mettre la dernière touche à son premier album … A un juste milieu entre pop musclée et rock sincère, Holson s’entoure aujourd’hui de Paulo Curralo aux guitares, Briac Maillard à la basse et Romain Roulleau à la batterie pour poser les fondations d’une aventure musicale commencée à l’age de cinq ans, quand le jeune Benjamin prenait ses premiers cours de percussions, puis à la fin des années 90 quand il rejoignait le Centre Musical et Créatif de Nancy pour y peaufiner un jeu de guitare et un talent de composition venu tout droit de groupes comme Led Zeppelin, The Who ou encore Cheap Trick. Ouvert à toute forme d’art, Holson a su incorporer de nombreuses influences à sa musique et le résultat ne manque pas de séduire !
L’album n’aurait jamais du voir le jour après l’incendie du studio dans lequel étaient stockés les morceaux mais par chance le sort a voulu que le disque dur contenant cette dizaine de chansons demeure exploitable … C’est donc Scott Greiner qui avait précédemment œuvré pour Santana, The Melvins ou encore Tracy Chapman qui s’est collé au mixage et qui a fini de mettre au mieux en valeur une formation au travers de quelques pièces particulièrement bien écrites et jouées avec une maestria incommensurable ! La voix de Benjamin Holson est singulièrement forte et juste éraillée ce qu’il faut pour donner un petit cachet à la fois blues rock et rock sudiste à des chansons écrites dans la langue de nos parents avec une plume lucide, droite et ingénieuse et la paire de guitares qui porte le tout en s’appuyant sur une structure rythmique solide n’hésite jamais à mettre les amplis dans le rouge non seulement au niveau de la puissance mais aussi et surtout par une formidable lourdeur qui donne à cet effort une couleur générale sombre tout en lui permettant de conserver son côté le plus positif. Avec en poche quelques singles suffisamment efficaces pour espérer faire le siège des radios au moins autant qu’à l’époque de la sortie de « Rien ni personne », Holson s’assure d’un certain succès et le fait savoir avec des morceaux de choix comme « Si près et si loin », « Sans aucun répit », « Dans l’urgence » … Faire du rock à l’échelle humaine, il n’y a rien de mieux pour que le dialogue s’établisse durablement entre un artiste et son public et ça, Holson l’a bien compris ! Alors quand la production suit, que demander de plus ?
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