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DADABOVIC pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 22 février 2009
 

Carbamazépine
(Caldera Records – Pervade Productions – 2009) 
Durée 42’47 – 14 Titres

http://www.dadabovic.fr
http://www.myspace.com/dadabovic

Au royaume de la folie musicale, Dadabovic est sans le moindre doute le roi et non content de nous avoir mis la camisole en 2007 avec un maxi prometteur, le combo valenciennois revient aujourd’hui avec son premier véritable album plein comme un œuf d’un metal hardcore à la saveur un peu étrange ! Autour du Professeur Dadabovic aux guitares et au chant, on retrouve Romanescù au chant et aux samples, Janolapov à la basse et Toniatovski à la batterie et tout ce joli monde s’appuie sur sa grande expérience de l’hôpital psychiatrique pour nous proposer une musique expérimentée à la ville aux côtés d’autres fous furieux comme Lofofora ou Black Bomb A, l’ouvrage ayant soit dit en passant été mis en boite au Studio LB Lab par Grégoire Saint Maxin des même Black Bomb A … Tout un programme auquel il est très difficile de résister !

Etre atteint de folie est une chose, savoir la canaliser un minimum pour parvenir à n’en garder que le côté positif et à l’emmener vers l’avant en est une autre et pour ce qui est du Professeur Dadabovic et de ses assistants, force est de constater qu’il y a non seulement l’art mais en prime la manière. En quatorze titres plus allumés les uns que les autres, le quartet nous fait traverser des sensations carrément ahurissantes et nous soumet à chaque instant à une alternance de décibels totalement incontrôlables et de transitions un peu schizophréniques sur les bords qui finissent par laisser quelques traces dans les esprits au bout de plusieurs écoutes. En nous soumettant en permanence à ses hurlements les plus bestiaux et à sa débauche de guitares saturées, Dadabovic accentue le versant le plus malsain de ses créations et nous invite à découvrir ses « Serial Kinedeur », « Barbecul Ensoleillé », « Harry Tmétic », « Psyquo Pat & Squyzo Fred » et autres « Psy-Causes » qui font preuve à chaque instant de beaucoup de second degré mais aussi d’une utilisation certes peu académique mais tellement attachante de la langue de Frédéric Dard … Corrosif au possible et énergique en diable, « Carbamazépine » trouve une place toute naturelle dans toute bonne discothèque entre un bon vieux Meshuggah et un Gojira ou encore entre un Punish Yourself et un Black Bomb A mais tout bien réfléchi, au lieu d’essayer de le ranger, le mieux c’est encore de le laisser dans la platine !