vendredi, 20 février 2009
May Day
(Tôt ou Tard – 2009)
Durée 41’39 – 14 Titres
http://www.petervonpoehl.com
http://www.myspace.com/petervonpoehl
 Il a un nom à être coureur cycliste dans une formation belge mais contre toute attente Peter Von Poehl est un jeune chanteur et guitariste suédois qui a été remarqué alors qu’il accompagnait A.S. Dragon ou encore Bertrand Burgalat et Michel Houellebecq … Quelques collaborations à la variété et à la chanson française lui permettront ensuite de trouver ses marques et c’est avec un premier album sorti en 2006 qu’il prendra sa véritable envergure, se retrouvant à partager les scènes des groupes Phoenix ou Air et tournant copieusement en France mais aussi à l’étranger où son premier effort est plutôt bien accueilli. A l’heure de préparer son deuxième album, Peter Von Poehl a fait appel à Marie Modiano qu’il avait accompagné sur ses deux derniers albums et lui a demandé de l’épauler dans l’écriture de certains de ses nouveaux morceaux … Bien au chaud dans les starting blocks, « May Day » n’attend plus que le moment opportun pour partir à la conquête du public !
Il a la voix suave et délicate des meilleurs chanteurs de folk et c’est avec une certaine ingéniosité que Peter Von Poehl présente ses créations, en les mettant à chaque fois à la portée du plus grand nombre et en les rendant humaines, sensuelles, chaleureuses … La sensibilité à fleur de lèvres, le chanteur susurre ses lyrics avec beaucoup de finesse et partage avec qui veut bien les comprendre ses « Parliament », « Dust Of Heaven », « Carrier Pigeon », « Moonshot Falls », « Lost In Space » et autres « Silent As Gold » sur fond de mélodies faussement dépouillées et avec un cachet qui rappelle en vrac Cat Stevens, Bob Dylan, Pete Seeger ou Leonard Cohen mais aussi quand le ton monte un peu plus Bruce Springsteen. En parfaite osmose avec chacune de ses créations, Peter Von Poehl fait littéralement corps avec ses chansons et les porte à bout de bras vers un public forcément séduit non seulement par tant de sincérité mais aussi par une spontanéité qui s’entend à chaque instant et leur apporte parfois pour la fine bouche quelques arrangements beaucoup plus fouillés comme par exemple sur le très grandiloquent « Elisabeth ». Terminé par « An Eye For An Eye », un bonus quelque peu à contre courant du reste de l’ouvrage, « May Day » s’affiche d’ores et déjà comme le très digne successeur de l’excellent « Going To Where The Tea Trees Are » et à n’en point douter, ils sont nombreux ceux qui répondront à l’appel d’une tournée qui s’annonce déjà bien chargée …
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