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ABINAYA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 15 février 2009
 

Corps
(Rebel Music – Brennus – 2009) 
Durée 49’44 – 11 Titres

http://abinaya.free.fr
http://www.myspace.com/abinayarockpage

Abinaya ne nous avait pas donné de nouvelles depuis un bon moment mais n’allez pas en conclure que le groupe végétait, loin de là puisque ces Franciliens qui nous avaient séduit avec un premier effort en 1999 puis avec un second en 2004 ont suivi leur inspiration naturelle qui les pousse à proposer un album tous les cinq ans et reviennent donc aujourd’hui avec leur troisième effort, le premier à ne pas être éponyme … Entre temps, Abinaya aura copieusement tourné et c’est avec une puissance jamais remise en question qu’Igor Achard au chant et à la guitare, André Santos à la basse, Nicolas Vieilhomme à la batterie et Nicolas Héraud aux percussions ressortent leurs influences qui vont du blues-rock jusqu’au metal en passant par la country et la fusion tribale et nous claquent onze titres bien inspirés dans lesquels on comprend très vite que Trust et Noir Désir ne sont pas totalement étrangers à la culture d’Igord Achard qui signe l’intégralité des morceaux à l’exception d’un poème qu’il emprunte à Baudelaire …

Ces petits gars ont la rage et ils ne se privent pas de le montrer en nous envoyant des riffs bien carrés mais en les alternant avec des mélodies plus finaudes et plus délicates, un peu comme si Lynyrd Skynyrd se laissait par moments aller à jouer sur le terrain de Creedence Clearwater Revival puis qu’il partait l’instant d’après tirer la bourre à Black Rebel Motorcycle Club … En instrumentistes accomplis qu’ils sont, les quatre membres d’Abinaya ne manquent jamais de poser un break, d’accentuer un silence ou de pousser une note pour servir le morceau et on apprécie autant la force et la folie de titres comme « Corps », « L’enfant d’Orient », « Regarder le ciel », « Les labels » ou « Les chars de police » que la délicatesse de « Partir puis revenir » ou de « Algo Mais (Quelque chose de plus) », le groupe n’hésitant pas à nous ressortir pour le dixième anniversaire du morceau une nouvelle version de « L’homme libre », un de ses tous premiers hymnes. L’association parfois contre nature des intros de basse slapées, des breaks de djembé, des soli incendiaires, des arpèges aériens et des rythmiques plombées contribue à faire de ce « Corps » une œuvre à échelle humaine, un album plein de creux et de bosses comme on les affectionne, un de ceux que l’on ne peut comparer à ces grosses machines tellement bien huilées qu’elles en deviennent plates et lisses mais que l’on s’efforce au contraire de découvrir un peu plus en profondeur chaque jour pour mieux en retirer toute la sève et tout le charme ! La scène fera le reste …