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SATAN JOKERS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 13 février 2009
 

SJ2009
(XIII Bis Records – Sony BMG – 2009) 
Durée 51’04 – 14 Titres

http://www.myspace.com/satanjokers
 
Satan Jokers avait raccroché les gants il y a maintenant vingt trois ans après trois opus mis dans les bacs en seulement six ans mais on sentait bien que dans l’esprit de Renaud Hantson, son batteur historique, l’envie de remettre le couvert et de reprendre était omniprésente puisque non content d’avoir accouché d’un très beau best of en 2005 et surtout de « Hardcore Collectors » regroupant nombre d’inédits en 2008, il commençait sérieusement à évoquer le sujet en privé mais aussi dans la presse … Seul rescapé de la formation originelle, Hantson attrape aujourd’hui le micro et cède la batterie à la scène à Marc Varez (Vulcain, Blackstone …) tandis que ce sont Pascal Mulot (Rondat, Triple-FX …) à la basse mais aussi Michaël Zurita (Taï Phong, Gogol 1er …) et Olivier Spitzer (Stators, Rebel) aux guitares qui viennent renforcer un groupe toujours enclin à proposer du hard rock en Français ! Rejoint en studio par nombre de vieux potes comme Zouille (Sortilège) et même par Stéphane Bonneau, le guitariste emblématique de Satan Jokers, le combo parisien affiche la volonté de retrouver le public qui l’avait accompagné à la sortie des « Fils du Métal » …

Que peut encore apporter Satan Jokers à la scène rock et hard rock en 2009 ? La question est posée et pour tenter d’y répondre, il faut avant tout s’attacher au contenu de cet effort plus qu’à ce que le groupe et son historique leader ont fait jusque là … Fidèle à son rock clinquant et à son engagement tout ce qu’il y a de plus relatif, Satan Jokers se fend aujourd’hui d’une livraison plutôt homogène dans laquelle on sent poindre parfois un peu de pop voire même un peu de world mais où les guitares sont en règle générale plutôt virulentes et où la rythmique ne manque jamais de tenir la route. Ca démarre carrément fort avec de beaux brûlots bien heavy comme « Silicone Baby », « USA : Union Sacrée des Assassins » ou encore « 200 Chrono » et on se prend à replonger avec une pointe de nostalgie en plein rock eighties mais l’enthousiasme général retombe un peu au bout d’un moment, quand on se met à retrouver sans grande surprise les thèmes éculés du rock’n’roll qui se succèdent dans des morceaux sans véritable originalité comme « Electrique », « Addiction souffrir avec toi », « Ma guitare », « Lunettes noires », « Professionnelle » … Là où on était en droit d’espérer un feu d’artifice, Satan Jokers ne nous sort que quelques fusées, c’est déjà mieux qu’un pétard mouillé me direz-vous, et se rattrape quand même au vol grâce à quelques bons titres comme « Mouroir » ou « Paris Nuit ». Sans véritablement avoir le droit d’être déçu par un ouvrage qui ne pêche par aucun défaut majeur, on préfèrera attendre un peu pour voir si une véritable dynamique de groupe saura allumer le feu sacré que l’on sent encore chez Satan Jokers. C’est en live que la partie se gagnera et pour tout avouer, on le souhaite vraiment non seulement pour tous ces talentueux musiciens mais aussi pour un public qui a vraiment envie d’y croire. Let there be rock !