Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

MAYA FILIPIC pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 14 février 2009
 

Between Two Worlds
(Autoproduction – 2008) 
Durée 36’48 – 11 Titres

http://www.jamendo.com/fr/artist/Maya_Filipic
 
Maya Filipič est aujourd’hui installée à Burgos, en Espagne, mais c’est en Slovénie et plus précisément à Ljubljana qu’elle a vu le jour, commençant très tôt à apprendre à jouer du piano et du violon mais n’entrant au conservatoire que pour ses huit ans, alors qu’elle maîtrisait déjà l’un et l’autre des instruments. Un apprentissage approfondi de la musique classique l’amènera rapidement à composer ses propres pièces mais aussi à les jouer en public et c’est en claquant la porte des écoles qui tendaient à faire d’elle une machine à jouer que la jeune artiste tracera sa propre voie, sans doute moins intéressante alimentairement parlant mais tellement plus enrichissante culturellement. Après quelques errances tout autour du monde pour démontrer l’étendue de son talent, Maya Filipič se pose un instant et nous offre un album de piano acoustique qui porte bien son nom, « Between Two Worlds » …

Le bagage classique de Maya Filipič est sans le moindre doute ce qui ressort en premier quand on s’attache à découvrir sa musique, mais après quelques morceaux, on sent que la pianiste cherche avant tout à respecter davantage son feeling plutôt que sa partition, laissant entrer au gré des pièces qu’elle nous propose une très subtile touche d’improvisation et surtout un vent de modernisme non négligeable. On la suit sans le moindre mal dans ses six « Stories From Emona » puis c’est avec une légèreté inouïe qu’elle nous emmène d’une « Fantasia » à quelques « Préludes », n’hésitant pas à chambouler les règles de la musique classique pour les adapter au mieux à sa fougue et à sa jeunesse. Il y a quelque chose de non conventionnel dans « Between Two Worlds » qui fait que derrière sa rondeur et sa délicatesse, c’est une véritable révolution qui s’offre à l’auditeur, une sorte d’hérésie charmeuse et convaincante qui pousserait à apprécier autant cet album pour ce qu’il est que pour ce qu’il n’est justement pas ! A la manière du flocon de neige qui refuserait de fondre au beau milieu du désert, Maya Filipič est le phénomène extraordinaire de la musique classique, la petite pincée de sel capable à elle seule de modifier le goût et la texture d’un plat trop sucré … Vous ne regarderez plus jamais le piano classique comme avant quand vous aurez téléchargé son album !