samedi, 07 février 2009
Blues for you
(A Sweet Home Production – Mosaic Music Distribution – 2009)
Durée 72’27 – 13 Titres
http://mannish.boys.free.fr
http://www.myspace.com/lesmannishboys
 Leur blues sent fichtrement bon le Sud de l’hexagone et s’il y a maintenant plus d’une quinzaine d’années que les Mannish Boys écument méticuleusement tout ce que la France compte de salles et de festivals, c’est sans doute en raison de la qualité des albums qu’ils mettent régulièrement sur le marché. Des premières parties pour Jimmy Johnson, Eddie King, Calvin Russell ou encore Otis Grand auront permis à Mojo Bruno (chant et guitares), Mickael Mazaleyrat (harmonica), Jeff Cazorla (basse) et Franck Zurano (batterie) de se produire de Cahors jusqu’en Italie ou en Autriche et de se créer une fanbase conséquente qui attend aujourd’hui la naissance de leur septième album, « Blues For You », une rondelle enregistrée l’été dernier à la maison dans la plus pure tradition du blues … Une douzaine de compositions et une reprise, quelques percussions additionnelles et beaucoup de détermination, il n’en fallait pas tellement plus pour que ça sonne !
Ils on osé jouer la carte de la composition à gogo et en même temps celle de la diversité et si une chose est certaine, c’est qu’on ne s’ennuie pas un instant dans ce nouvel opus des Mannish Boys tant la palette sur laquelle travaillent ces brillants instrumentistes est non seulement large mais qui plus est réjouissante. D’acoustique en électrique et de slide en mandoline, Mojo Bruno et sa bande de doux dingues nous la jouent tour à tour funk, blues rock, cajun, folk ou carrément country et nous trimballent à la manière d’une bonne grosse locomotive bien réglée au travers d’un Sud qui est une sorte de rencontre entre le leur et celui des Etats Unis. Toute en nuance et en finesse, la musique des Mannish Boys se glisse insidieusement entre Johnny Guitar Watson et Taj Mahal mais aussi entre Muddy Waters et John Lee Hooker pour nous réserver au bout du compte un lot hétéroclite au possible mais en même temps particulièrement ingénieux dans lequel on remarque inévitablement les « One You Need », « Sugar Babe », « Up To Your Soul », « Mannish Boogie » et autres « Cajun Bird » mais aussi un superbe « Blues For You » qui donne son nom et son âme à l’ouvrage et pour la fine bouche une relecture de « You Can’t Lose What You Ain’t Never Had » empruntée au Mannish Boy le plus fabuleux que la terre ait jamais porté à ce jour ! Ca s’écoute en boucle avec un bourbon, un scotch, une bière ou mieux encore, avec les trois d’affilée …
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