mardi, 10 février 2009
Paris, Music-Halls
(SL Music – M&A – Discograph – 2009)
Durée 57’59 – 19 Titres
http://www.jackslams.com
http://www.myspace.com/jackslams
 A l’heure où le public se presse encore régulièrement dans des endroits comme L’Olympia, L’Alhambra, L’Empire ou Bobino, on oublie parfois que ces salles parisiennes devenues mythiques sont celles qui ont vu les plus grands artistes de variété devenir au gré de la mode des vedettes de music-hall … Entre avril 1893 et l’inauguration de L’Olympia par La Goulue et le premier spectacle de music-hall donné en février 1954 au même endroit, la salle du Boulevard des Capucines aura vécu moult tumultes mais aura vu ensuite quelques grandes révélations artistiques que cette compilation pour le moins originale se propose de faire redécouvrir au public d’une façon un peu différente de celle que proposent les florilèges traditionnels ! Bien avant Jimi Hendrix, les Beatles ou les Roling Stones, L’Olympia et les autres grands lieux du music-hall de la capitale ont vu la musique faire quelques grands pas en avant …
Ce sont bien entendu des chansons d’hier que ce « Paris, Music-Halls » nous invite à retrouver, mais c’est avec des oreilles d’aujourd’hui qu’il nous propose de le faire, en nous faisant cheminer de Dalida à Léo Ferré, de Gilbert Bécaud à Charles Aznavour, de Charles Trenet à Joséphine Baker, d’Yves Montand à Boris Vian ou de Serge Gainsbourg à Jacques Brel au travers de chansons bien évidemment, mais surtout au travers d’ambiances si chères à Bruno Coquatrix, grand contributeur s’il en est à la gloire de tous ces grands noms devenus immortels au fil des ans. En ramenant l’auditeur vers ce qui reste indiscutablement les bases naturelles de la chanson française d’aujourd’hui, cet opus présenté dans un agréable digipack trois volets évite intelligemment de nous ressortir les plus grands succès de chacun des artistes pour s’attacher au contraire à nous faire retrouver « As tu vu Adèle ? » d’Henri Salvador, « Ronsard 58 » de Gainsbourg, « Le Pornographe » de Brassens ou « Je t’ai dans la peau » de Piaf … L’ouvrage s’inscrit de lui-même dans une vague revival qui tend à rester durablement ‘‘in’’ et il y a fort à parier que ceux qui l’achèteront pour l’offrir à la fête des mères ou même des grands-mères ne manqueront pas d’y poser une oreille avant ! Cochon qui s’en dédit …
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