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LO’JO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 27 février 2009
 

Cosmophono
(Wagram – 2009) 
Durée 44’06 – 12 Titres 

http://www.lojo.org 
http://www.myspace.com/lojotriban

Il y a un quart de siècle que Lo’Jo vit au rythme effréné de sa musique et de ses tournées, vingt cinq années que le combo angevin avance, évolue, progresse mais surtout n’en fait qu’à sa tête pour le plus grand plaisir d’un public toujours plus nombreux et toujours plus varié ! Conscient de son rôle social, le groupe du multi-instrumentiste et chanteur Denis Péan, du violoniste Richard Bourreau, du bassiste Kham Meslien, du batteur Franck Vaillant et des sœurs Nadia et Yamina Nid El Mourid qui saupoudrent le tout de chœurs et de percussions est allé se produire dans des lieux aussi improbables que dans les prisons françaises, dans le Sahara ou encore chez les peuples déplacés du Caucase et y a forgé son caractère tout en ouvrant son esprit aux situations les plus étranges … Quelques années passées à développer son versant le plus africain feront encore avancer Lo’Jo dans le bon sens et c’est en revenant aujourd’hui avec une vision très personnelle du cosmos musical que le sextet nous offre « Cosmophono », la réunion de trois voix mais aussi d’instruments et de sonorités venus du monde entier …

C’est une création fabuleusement aboutie et en même temps ingénieusement imparfaite que nous présente Lo’Jo, un album qui joue les équilibristes entre un volet vintage et un autre actuel, qui se retrouve le cul entre deux chaises avec à sa gauche l’Europe et à sa droite l’Afrique, qui se partage entre des déclamations masculines fortes et chœurs féminins beaucoup plus légers … Bouillonnant de force et d’énergie, « Cosmophono » se révèle très rapidement comme l’œuvre déraisonnable d’un être fabuleusement ingénieux, mi-griot et mi-sorcier, mais surtout d’un être éminemment positif, une sorte de bon génie de l’humanité qui témoigne de ses qualités en mettant l’accent sur ses défauts et qui ouvre des portes imaginaires vers d’autres horizons, vers d’autres territoires allégoriques … Très vite enveloppé par des mélodies envoûtantes et captivé par des textes forts portés par des voix convaincantes, l’auditeur ne parvient plus à se défaire des réminiscences addictives de titres comme « Petit courage », « Pays Natal », « Dresseur de hasards », « Rue de la Solitude » ou encore « La liberté », le pur moment d’émotion qui clôture l’ouvrage. Paisibles et forts, sensuels et sincères, ces douze titres auront tôt fait de trouver la place qui leur convient le mieux sur une tournée qui s’annonce d’ores et déjà conséquente. Dans les bacs en mars …