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MICHEL BORLA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 03 février 2009
 

Tuer le temps
(Autoproduction – 2007) 
Durée 40’49 – 11 Titres

http://www.michelborla.net
http://www.myspace.com/michelborla

Grand amateur du rock finaud de la fin des sixties et des seventies mais aussi d’un folk venu de Bob Dylan, Nick Drake ou Neil Young, Michel Borla a un jour senti monter en lui des envies de meurtre et c’est en décidant de « Tuer le temps » qu’il les a assumées, délaissant quelque peu les groupes avec lesquels il avait l’habitude de collaborer pour en arriver après un long travail de composition et d’écriture à cet album solo pour lequel il est accompagné de quelques amis comme Primo Francoia à la batterie, Jérôme Bonnetto au piano, Brice Bessière aux guitares et Jan Steho à la batterie et où Françoise Marchetti le rejoint régulièrement au chant. Assurant le chant lead mais aussi les guitares, les basses et les claviers, le Niçois qui a longtemps étudié la langue de Shakespeare a fait le pari d’utiliser celle de Molière sur un ouvrage où la pop et le folk se croisent souvent et s’entrelacent parfois …

Cet album sent à la fois la passion et l’envie mais aussi la mélancolie et parfois l’angoisse et si la réalisation manque par moment d’un poil de rigueur, c’est en s’attachant plus au contenu qu’à ses arrangements que l’on s’y attarde avec un certain plaisir, y trouvant régulièrement des accents empruntés pêle-mêle à Jesse Sykes et à William Sheller, à Bob Dylan et à Leonard Cohen … Tendre et délicat, Michel Borla ne met jamais un mot plus haut que l’autre mais ne sombre jamais non plus dans le piège de la chanson trop linéaire, imposant tantôt un peu d’harmonica, de flûte traversière ou de tambourin, et s’offrant des duos masculins / féminins portés par une guitare acoustique, un piano ou encore une mandoline. On en passe par « Toutes tes villes », « Cape Cod », « Je pars », « Quand tu n’es pas là » ou encore « Les belles images » et on boit les paroles un peu comme on sirote un verre de grenadine à la terrasse d’un café par une belle journée d’automne, en regrettant un peu le soleil brûlant de l’été et en appréhendant déjà les premiers frimas qui ne tarderont plus à arriver … A force de travail et de patience, Michel Borla est parvenu à vaincre ses démons et à extérioriser au plus juste ses états d’âmes et il a beau essayer de nous faire croire que c’était juste pour « Tuer le temps », on comprend très vite qu’il y a bien plus que ça dans son album ! C’est un peu ce qui fait son charme …