| DAVID CARROLL AND THE MIGRATING FELLOWS
|
|
|
|
|
|
Ecrit par Fred Delforge |
|
|
|
dimanche, 01 février 2009
The guest
(Autoproduction – 2009)
Durée 48’58 – 12 Titres
http://www.davidcarroll.fr
http://www.myspace.com/migratingfellows
 Il est né à Dublin de l’union d’un père américano-irlandais et d’une mère austro-tchèque et c’est en déménageant régulièrement vers Paris, Londres ou encore New York que David Carroll fera son apprentissage de la vie, découvrant Springsteen et U2 en pleine eighties et interprétant au même moment des standards à la trompette dans le métro pour se faire un peu d’argent de poche … Il ne sombrera pas dans le cliché Sex, Drugs et Rock’n’Roll uniquement parce que son choix se portera vers le folk et l’indie pop et c’est du Bataclan jusqu’au Printemps de Bourges en passant par nombre de lieux plus prestigieux les uns que les autres que ce songwriter et multi instrumentiste donnera quelques centaines de concerts dont une cinquantaine en compagnie du combo d’electro pop Milk … Revenu à une écriture qui emprunte à U2 et à Dylan mais aussi aux Beastie Boys, David Carroll s’offre aujourd’hui un premier album avec The Migrating Fellows et s’apprête à le montrer aux yeux du monde au travers d’un spectacle original puisqu’il s’y produit en one man band !
C’est un artiste pour le moins imprévisible qui se présente à nous au travers d’un ouvrage à la fois très personnel et fabuleusement inattendu, un effort sur lequel on trouve bien entendu de la guitare et des claviers mais aussi un violon et une multitude de petits arrangements et de détails qui portent les morceaux vers un folk plutôt traditionnel ou au contraire vers des voix plus fortement teintées de hip hop … Mis en boite à l’arrache sur un vieux magnéto à bande par l’épatant Bruce Keen que l’on a souvent croisé avec Air, Prince ou encore JJ Milteau, « The Guest » a avant tout misé sur un aspect vintage et spontané puisque les prises ont toujours été faites en live et n’ont jamais dépassées deux ou trois essais pour en arriver à de pures merveilles du genre de « I Should Have Been A Monk », « Short Cuts », « The Hippy Gene » ou encore « Migrating Fellows ». Adoptant un ton qui va de la ballade folk un poil convenue jusqu’au protest song un peu plus virulent, David Carroll ne s’encombre d’aucune limite, d’aucun préjugé, et nous livre comme il le sent le parfait témoin de sa vision du monde à un instant donné. Il fallait toute la lucidité et tout le talent d’un très grand songwriter pour y parvenir et assurément l’artiste fait partie de cette catégorie très convoitée … La contestation est inscrite dans son patrimoine génétique et David Carroll a réussi à trouver les mots justes et les notes les mieux adaptées pour la partager avec le public ! On ne s’en lasse pas …
|
