dimanche, 01 février 2009
Chicago Blues – A living history
(Raisin Music – Nocturne – 2009)
Durée 34’44 + 40’05 – 10 + 11 Titres
http://www.chicagobluesalivinghistory.com
http://www.raisinmusic.com
 Il fallait bien qu’un jour quelqu’un ait l’idée de produire un album payant le tribut qu’il mérite au Chicago Blues et l’histoire retiendra sans doute que c’est Larry Skoller qui fut un des premiers non pas à y penser mais bel et bien à le faire ! Pour rendre hommage aux grands noms du genre sur une période courant de 1940 à nos jours, il fallait bien que les vocalistes invités fassent parti des meilleurs et ce n’est donc pas totalement innocent si l’on retrouve sue cette double tartine rien de moins que Billy Boy Arnold, John Primer, Billy Branch, Lurrie Bell, Carlos Johnson et Mike Avery qui viennent poser leurs voix sur les guitares de Billy Flynn, les claviers de Johnny Iguana, la basse de Felton Crews, les drums de Kenny Smith et enfin les harmonicas de Matthew Skoller. Des deux Sonny Boy Williamson jusqu’à Buddy Guy en passant par Tampa Red, Big Bill Broonzy, Muddy Waters, Little Walter et autres James Cotton, c’est tout le son de Chicago qui transpire d’un double effort dont la réalisation a été soutenue par diverses instances de la ville d’Aulnay-sous-Bois …
Mettre en avant sur un même opus le passé et le présent mais aussi l’avenir d’un style musical aussi mouvant que le Chicago Blues n’était sans doute pas une tache évidente au début de cette belle aventure mais c’est en s’appuyant méticuleusement sur des connaissances approfondies de cette musique et sur tout le talent des artistes que Larry Skoller s’est fendu d’un véritable monument, une pure tranche de génie capable de mettre sur les genoux le plus difficile des fans du genre. On glisse à travers le temps en faisant quelques belles étapes dans chacune des décennies et si on se laisse essentiellement aspirer par le charme des années 40 avec Tampa Red (« She’s Love Crazy ») ou Big Maceo Merriweather (« Chicago Breakdown ») et par celui des fifties avec Elmore James (« I Believe »), Lowell Fulson (« Three O’clock Blues ») ou encore Willie Dixon (« My Love Will Never Die »), « Chicago Blues – A Living History » n’oublie ni Junior Wells et les sixties (« Hoodoo Man Blues »), ni les trois décades suivantes avec dans l’ordre Muddy Waters et « One More Mile », John Lee Hooker et « The Healer » et enfin Buddy Guy et « Damn Right, I’ve Got The Blues ». Sans avoir la prétention d’avoir créé une anthologie parfaite et définitive du Chicago Blues, Larry Skoller et ses acolytes on surtout cherché à laisser parler le feeling et la passion et c’est en étant fermement décidé à emmener le Living History Band sur les routes l’été prochain que tout ce joli monde nous laisse avec dans la platine de quoi patienter en parfaite compagnie … Le superbe digipack quatre volets et le livret superbement documenté qu’il renferme n’ont pas fini de faire des heureux, d’autant que le contenu est très largement à la hauteur du contenant !
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