vendredi, 30 janvier 2009 Amor vincit omnia (Superball Music – 2009) Durée 45’22 – 9 Titres
http://www.myspace.com/purereasonrevolution
Ils sont britanniques et ont fait un véritable carton avec leur premier album de rock progressif arrivé à l’horizon 2007, un ouvrage dans lequel on sentait autant les influences du Floyd que des Beach Boys et où la principale des originalités était justement de parvenir à faire une musique aussi unique que surprenante. Alors forcément, on se doutait qu’il y aurait une suite à « The Dark Third » et que Jon Courtney et Chloe Amper n’en resteraient pas là, accompagnés qu’ils sont aujourd’hui dans leur nouveau délire par Jamie Willcox et Paul Glover … Véritable groupe de scène, Pure Reason Revolution est bien décidé à mettre la barre une fois encore très haute et c’est en inondant toute l’Europe de son nouvel opus mais aussi de ses concerts que le groupe a décidé de s’offrir une réputation à la hauteur de son talent ! Un pari ambitieux mais totalement légitime …
C’est en nous imposant une succession permanente de chauds et de froids, de délicatesses et de rudesses, que Pure Reason Volume a choisi de nous déstabiliser à chaque instant, jouant de façon plutôt ingénieuse un double rôle dans lequel le groupe est à la fois le Dr Jekyll et Mister Hyde, David et Goliath … La dualité des voix se fait de plus en plus séduisante au fil des écoutes et on se prend très vite au jeu d’une musique résolument rock dans l’esprit mais dans laquelle le prog et l’electro mais aussi à une moindre mesure la pop ont leur mot à dire, laissant éclater au bout du compte des « Victorious Cupid », « Deus Ex Machina », « Bloodless » et autres « Disconnect » qui n’en finissent plus de partir vers les plus hauts sommets de l’ingéniosité artistique. Définitivement au-dessus des modes et en dehors du temps, Pure Reason Revolution suit la voie qu’il s’est lui-même tracée, une route qui n’hésite jamais à faire un détour pour enrichir les morceaux du groupe d’un petit détail succulent, d’une note improbable, d’un simple accent qui fait que l’on est en permanence en émoi à la découverte d’un deuxième album encore plus dingue que son prédécesseur. S’il n’est pas appelé à devenir l’album de chevet de Monsieur Tout-le-Monde, « Amor Vincit Omnia » saura sans la moindre difficulté convaincre tous ceux qui ont besoin de trouver diverses nuances et de multiples couleurs dans le même ouvrage pour l’apprécier. A bon entendeur …
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