mardi, 27 janvier 2009
Départ
(Autoproduction – 2008)
Durée 49’47 – 11 Titres
http://www.mayna.fr
http://www.myspace.com/maynaduo
 Elles se sont rencontrées à Bordeaux alors qu’elles étudiaient la musique dans la même école et après avoir approfondi leur apprentissage des percussions, Marion Benoît et Natascha Rogers ont décidé de former Mayna, un duo au sein duquel elles laissent leurs deux voix mais aussi leurs percussions se rejoindre dans une fusion ultime réunissant les sonorités de l’Afrique et d’autres beaucoup plus latines. Quelques voyages sur le continent noir mais aussi à Cuba finiront de développer un style que les deux musiciennes emmèneront de cafés en scènes d’été, mettant l’accent en parallèle sur une écriture dans laquelle la chanson, le jazz, le hip hop et la soul se greffent tout naturellement. A l’heure de sortir son premier album, Mayna s’est fait rejoindre par divers musiciens et s’est efforcé jouer le plus spontanément possible. Le résultat est payant !
Trait d’union entre deux cultures différentes mais surtout complémentaires, « Départ » trace en pointillés une route imaginaire entre l’Afrique Occidentale et les Grandes Antilles, une route ponctuée de belles salves de percussions mais aussi et surtout de deux voix que l’on apprécie autant dans le dépouillement le plus total que quand elles sont enveloppées dans des mélodies plus structurées. De La Havane à Bamako, Mayna frappe son voyage au gré de ses congas, de ses djembés, de ses cajons ou de ses balafons et nous invite à passer quelques superbes moments en sa compagnie et à vivre des étapes imaginaires qui se traduisent par une « Escale au Dahomé », par « The Sound Of Rumba », par « Sous ma peau », « Djidji » ou encore « Tu as de moi ». On s’ouvre l’esprit à force d’explications simples, de contes traditionnels mais aussi de nombreuses compositions formidablement mises en valeur par un enregistrement à la fois sobre et efficace et par une réalisation très proche des racines et on finit par devenir totalement épris d’un ouvrage qui traduit de façon très précise ce que ses interprètes ressentent au plus profond d’elles. Magnifique !
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