Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

GREG ZLAP ROAD MOVIE(S) AU SUNSET (75) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 17 janvier 2009
 

GREG ZLAP ROAD MOVIE(S)
LE SUNSET – PARIS (75)
Le 16 janvier 2009

http://www.gregzlap.com
http://www.myspace.com/gregzlap
http://www.myspace.com/norbertkrief
http://www.sebmartel.com
http://www.myspace.com/sebmartel
http://www.sunset-sunside.com

Comment répondre autrement que par l’affirmative à l’invitation de Greg Szlapczynski quand celui-ci nous propose de venir partager en bonne compagnie un cocktail fait de blues et de cinéma dans un lieu aussi mythique que le Sunset ? C’est donc à l’heure où la Rue des Lombards commence à battre le jazz à pleine mesure, sur les coups de 22 heures, que nous nous sommes retrouvés pour un concert à inscrire dans les anales !

Une rapide présentation de la soirée mais aussi des lieux pour ceux qui ne les connaîtraient pas encore et c’est parti avec « L’homme à l’harmonica » que le tout jeune papa qu’est devenu Greg il y a quelques jours vient nous proposer de la plus belle des manières ! Accompagné de sa dream team où l’on reconnaît les indéboulonnables Toma Milteau à la batterie et Johan Dalgaard aux claviers mais aussi le virtuose Eric Starczan à la guitare et le discret mais brillant Tristan Bres à la basse, Greg est bien décidé à nous proposer un « Road Movie(s) » dans lequel c’est son harmonica mais aussi sa voix qui pilotent et c’est en nous dévoilant des « Right Spot » ou des « Soul Of A man » qu’il nous envoie avec une infinie délicatesse ses notes toujours très inspirées. Le public ne s’y trompe pas et le Sunset, plein comme un œuf, n’en finit plus de saluer chacun des morceaux comme il se doit !

Greg Zlap, c’est une classe naturelle et beaucoup de talent mais c’est aussi une belle histoire d’amitié et de passion et c’est un de ses amis, Seb Martel, qu’il invite très vite à le rejoindre sur « Wedding Theme », un morceau écrit par Johan et lui-même qui a été joué pour la première fois lors du mariage de l’harmoniciste … Tant qu’à disposer d’un guitariste supplémentaire, autant exploiter le filon jusqu’au bout et c’est sur deux titres supplémentaires que nous apprécierons le jeu racé de Seb qui nous emmène vers « Bagdad Café » avec « Sleepless Night/ Calling You » mais aussi vers « Now I Am The Blues », une autre composition sur laquelle on sent l’influence de Ian Siegal qui accompagnera Greg demain soir dans son prochain « Road Movie(s) ». Rejoint par Nono Krief, son partenaire dans le projet Friendship Blues, Greg nous fera monter dans un « Ascenseur pour l’échafaud » avant de lancer une question récurrente, « Who’s Gonna Take My Damn’ Soul », et de mettre fin à un premier set qui aura duré une bonne heure …

Trente minutes pour se rafraîchir et saluer les amis présents dans la salle et c’est reparti de plus belle avec « Paris, Texas », un standard sur lequel Greg et ses complices laissent parler le talent mais aussi l’émotion … On retrouve Nono qui vient de trouver le bon réglage et qui fait courir dans les amplis une de ses compositions jouée pour la toute première fois ce soir, « Pensée », un morceau dans lequel on sent son amour du blues mais aussi sa grande habitude du rock ! Seb Martel se greffe ensuite à un autre standard du blues, « Nobody’s Fault But Mine », et c’est tout le Sunset qui partage un grand moment de musique pendant lequel Eric a déchaussé la superbe ES335 qu’il tient de son père pour attraper un micro et un tambourin et prendre part de façon un peu différente à la fête ! En véritable chef d’orchestre, Johan qui vit pleinement sa musique mais aussi celle des autres nous gratifiera pour l’occasion de quelques démonstrations fort appréciées du public mais aussi de ses compagnons …

On retourne en terrain inconnu avec une autre composition de Nono, « Friday », puis c’est dans un bon blues délicat et fin que Greg Zlap nous fait plonger, lâchant coup sur coup « Serve You Well » et le superbe « Pour Alice » avant d’inviter la salle à devenir l’antre du rock’n’roll en lui offrant une « Kamizole » de derrière les fagots sur laquelle Nono fait pleurer sa Strat Signature ! Le Sunset est devenu subitement la salle la plus brûlante de Paris et c’est avec « On My Way » que Greg Zlap va se charger de la maintenir à la bonne température, offrant un solo à Toma mais demandant surtout à tout le monde de se lever et de le rejoindre pour un final en forme de chœur gospel ou chacun y ira de sa part de refrain … Après tant de virtuosité, il est temps pour chacun de reprendre quelques forces, d’autant qu’il est déjà plus d’une heure du matin …

C’est à regret que nous délaisserons le troisième set, annoncé par Greg comme beaucoup plus court que les deux précédents et commencé par le thème de « Mo’ Better Blues » pour se poursuivre par une composition, « Long Way Home » … De ce concert, on retiendra en tout premier lieu le plaisir évident que chacun a à être sur scène et à jouer le blues, un plaisir qui se lit sur les visages et qui se traduit par des notes subtiles, par de petits arrangements toujours très ingénieux de piano mais aussi de percussions pour mettre formidablement en valeur toute la maestria d’un harmoniciste dont on sait déjà qu’il est loin d’avoir dit ses derniers mots et surtout joué ses dernières notes. Ce soir, l’age moyen du plateau n’était pas très élevé et c’est franchement très rassurant pour la survie d’une scène qui se renouvelle de la plus belle des façons ! C’est donc plutôt rassuré sur l’avenir que nous rejoignons la rue des Lombards qui grouille des badauds qui quittent les clubs et le Paris de la nuit qui vit à plein régime dans un quartier à la fois chaud et convivial …

Fred Delforge – janvier 2009