samedi, 07 février 2009 Dirty bomb (Jarring Effects – Discograph – 2009) Durée 47’56 – 17 Titres
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Sa résidence officielle est à Barcelone mais vous avez plus de chance de croiser ce producteur et percussionniste aux quatre coins d’une planète qu’il arpente avidement au gré de ses prestations données dans des clubs intimistes ou au contraire dans des festivals géants ! Remarqué par les amateurs de hip hop, d’electro et de world avec un premier album enregistré en 2006, Filastine n’a depuis cessé de mettre en avant la multiplicité de ses cultures en proposant diverses couleurs mais aussi en s’exprimant musicalement dans divers langages, histoire de mieux brouiller les piste et de n’être là non plus jamais à l’endroit où l’on s’attend à le rencontrer. Pour son deuxième album, l’artiste a souhaité pousser le bouchon encore un peu plus loin et nous proposer un electro worlbeat à la fois séduisant et dérangeant, une musique dans laquelle les citoyens du monde sont représentés dans leur quasi-intégralité !
Mélanger percussions acoustiques et sons electro, il ne fallait pas forcément être un génie pour y penser mais il le fallait assurément pour que le résultat soit aussi réussi et c’est avec un talent tout particulier que Filastine parvient à tenir l’attention en éveil tout au long de ces trois gros quarts d’heure de musique qu’il nous propose et pour lesquels il convie Wire MC et ECD, respectivement aborigène australien et ressortissant japonais mais tous deux icônes du hip hop dans leurs pays respectifs, mais aussi Hungry Ghosts, DJ Collage, Rabah ou encore La Perla. Parfois impénétrables, souvent déconcertants, des morceaux comme « Bitrate Sneers », « The Sinking Ship », « Stereofonic Streetscape Blowout » ou « Strategy Of Tension » forcent à chaque instant le respect non seulement en raison d’une inventivité fabuleusement attirante mais aussi grâce à une réalisation de très haut vol ! L’association contre nature de sonorités que tout semble opposer sur le papier s’avère ici particulièrement réussie, ce qui n’était pas au début de l’histoire une chose évidente, et on ressent très rapidement la passion qui anime Filastine, ce sentiment fort et sincère qui le pousse à agir comme un amoureux des gens, de leurs cultures et de leurs traditions et à n’en garder que le meilleur pour en arriver à un résultat colossal qui se termine par une pure merveille, « Como Fugitivos », un enregistrement qui magnifie la voix sensuelle d’une jeune gitane de dissonances et de résonances ingénieusement orchestrées ! La mise à feu programmée pour le 19 février nous apportera une véritable tournée dans l’hexagone pour le printemps prochain …
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