mardi, 13 janvier 2009
Alison Heafner
(Autoproduction – 2008)
Durée 39’12 – 10 Titres
http://www.myspace.com/alisonheafner
 Alison Heafner est originaire du Tennessee, d’un croisement imaginaire entre Clarksdale, la ville d’où le delta blues est originaire, de Memphis qui a vu la naissance du rock’n’roll et de Tupelo, la vile natale d’Elvis Presley … N’allez donc pas chercher plus loin pourquoi elle a baigné dans le rock depuis sa plus tendre enfance et pourquoi sa voix qui rappelle un peu celle de Pat Benatar s’est mis tout naturellement au service d’une musique pour laquelle elle a un don inné ! Des études de littérature ont quelque peu influencé son écriture et c’est en compagnie de divers musiciens parmi lesquels on remarque Hal McCormack et Will Smith aux guitares, Dean Daughtry aux claviers ou encore Robert Nix à la batterie que la fougueuse Alison s’est rendue dans des studios de Nashville, de Memphis ou encore d’Atlanta pour y mettre en boite un album qui, à son image, a tout ce qu’il faut là où il faut pour séduire … On ne va quand même pas s’en priver !
Signant pas moins de neuf des dix morceaux regroupés sur cet effort éponyme, la chanteuse s’affiche d’entrée de jeu comme un véritable songwriter capable de pondre des brûlots dans lesquels le blues et la soul viennent pondérer un rock qui lui va comme un gant. La voix grave et éraillée juste ce qu’il faut pour titiller les tympans se pose à merveille sur des lits de guitares bien confortables, s’appuie sur des claviers inventifs et rebondit sur une rythmique à la fois sensuelle et solide pour donner de purs moments de bonheur tels que « Designated Lover », « Face In The Mirror », « Crucified » ou « Mista’ssippi » sur lesquels chaque arrangement est mesuré au plus juste et où les envolées guitaristiques foisonnent. Capable de pousser ses notes en les accompagnant de jolis vibratos et de moduler ses gammes pour les rendre irrésistibles et leur permettre de faire passer diverses émotions, Alison Heafner s’affiche ouvertement comme une des toutes meilleures chanteuses de rock de sa génération, une de celle appelées à devenir au moins aussi renommée que Joan Jett, Patti Smith, Marianne Faithfull ou encore Janis Joplin … Et ce n’est pas sa magnifique interprétation de « Ode To Billy Joe » qui permettra à quiconque de venir affirmer le contraire ! On espère maintenant sincèrement qu’un label français ou européen aura la bonne idée de lui faire traverser l’Atlantique pour la présenter à des foules qui n’attendent plus qu’elle pour reprendre confiance dans le rock …
English translation by Luc Brunot & Dominique Turgot
Alison Heafner is from Mississippi, from an imaginary cross between Clarksdale, the city where the Delta Blues was born, Memphis, which saw the birth of Rock “n” Roll and Tupelo, the native town of Elvis Presley ... don’t look further why she has been raised with Rock Music since her childhood and why her voice went naturally to music, for which she obviously has a natural gift! Studies of literature have somewhat influenced her writing and it’s with various musicians among who we notice Hal McCormack and Will Smith on guitars, Dean Daughtry on keyboards or Robert Nix on drums that the fiery Alison went in studios in Nashville, Memphis, and Atlanta to record an album whom, is in her own image, owns all it needs ... We sure won’t miss this jewel!
Writing no fewer than nine of the ten songs featured on this self-titled effort, the singer appears from the outset as a true songwriter able to produce blistering songs where Blues and Soul just balance a Rock that fits like a glove. The voice deep and rasping just enough to titillate tympanums perfectly settles amazingly on beds of comfortable guitar lines, leans on inventive keyboards and bounces on a rhythm section at once sensual and strong to give pure moments of happiness as “Designated Lover”, “Face in the Mirror”, “Crucified” or “Mista’sippi” on which each arrangement is weighted at her best and where the guitar flights abound. Able to push her notes, accompanying it with beautiful vibrato and to modulate scales to make it irresistable and to allow it to pass various emotions. Alison Heafner obviously appears as one of the very best Rock singers of her generation. One of the expected ones to become at least as famous as Joan Jett, Patti Smith, Marianne Faithful and Janis Joplin... and its not her great “Ode to Billy Joe” interpretation that will allow anyone to say the opposite! We now sincerely hope that a French or European label will have the good idea to make her cross the Atlantic Ocean to present her to crowds who are only waiting for her to restore confidence in the Rock.
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