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UTOPIUM pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 18 janvier 2009
 

Doubleplusgood
(Planet Of Sounds – 2008) 
Durée 65’59 – 12 Titres

http://www.myspace.com/utopiummusic

Formé à Paris il y a une dizaine d’années, Utopium tire une part de son originalité de la diversité des membres qui le composent et si l’on y remarque un guitariste et chanteur russe, Maxime Petrowski, un guitariste mexicain, Andres Soto, un bassiste lusitano-ibérique, Tito de Pinho, et enfin un batteur français, Guillaume Labaume, c’est pour mieux rappeler que la musique et la culture qu’elle véhicule ne sauraient s’embarrasser de frontières ! Repéré dès son premier maxi, Utopium prendra au fil des ans un léger virage post rock mais continuera de se produire dans les plus fameuses salles parisiennes, accouchant enfin d’un premier album très abouti en 2006 et n’en recueillant malheureusement pas les fruits d’un travail digne d’intérêt. Signé depuis sur le label belgo-néerlandais Planet Of Sounds, le quartet s’est rendu chez les Canadiens de Chemical Sound au printemps 2008 pour y mettre en boite son deuxième album et après être allé le roder sur les routes de l’Europe du Nord et de l’Est, c’est aujourd’hui vers les bacs qu’il le dirige … Le succès pourrait bien enfin être à la clé !

Mélangeant les couleurs au point d’en arriver à quelque chose d’unique, Utopium joue parfois les apprentis sorciers du rock et si ses saturations parlent autant que ses silences, la musique que produit le groupe est loin d’être immédiatement assimilable, en devenant par la même occasion un peu inaccessible mais fabuleusement durable sur la longueur. On avait jadis évoqué Placebo ou les Smashing Pumpkins les concernant, on ne peut que constater que les influences restent et qu’elles s’accompagnent très ouvertement aujourd’hui de celles de Mogwai, de Sonic Youth et bien évidemment de Radiohead, l’accumulation des emprunts plus ou moins évidents faits à toutes ces formations ne faisant encore qu’accentuer une propre personnalité dont on ne se lasse pas. Relevé d’un peu d’orgue, de xylophone, de percussions, de piano ou de chœurs, l’ouvrage qui a reçu l’apport indiscutable de Dean Marino et Jay Sadlowski à la réalisation et à la production se retrouve en tout et pour tout avec douze pures merveilles à l’intérieur, des titres comme « Bald Soprano », « Son Of A Butch », « Tourist », « Song For An Artist » et enfin comme l’insoutenable et cataclysmique « Doubleplusgood » qui nous emmène encore vers quelques morceaux cachés en fin d’album. Un rock nouveau est en train de voir le jour, on est assez loin de l’utopie mais pas tant que ça de l’opium …