jeudi, 08 janvier 2009
Acoustic live sessions
(Autoproduction – 2008)
Durée 70’36 – 12 Titres
http://www.texaroma.com
http://www.myspace.com/texaroma
 Ils sont les descendants des Allman Brothers et autres Gov’t Mule et n’ont pas fini de porter l’héritage de leurs aînés sur les routes de l’hexagone, des chemins de traverse qu’ils sillonnent à longueur d’année de bars en festivals et de salles de concerts en nuits du blues … Alors forcément, à force de manger le bitume, le blues s’est peu à peu installé dans le rock et Texaroma a décidé de livrer une autre facette de sa personnalité, acoustique cette fois ! Mais attention, pour Rémy Bonnet à la guitare et au chant, Herbert Le Divenah à la basse et Gwendal Le Jossec à la batterie, acoustique n’est pas synonyme de mou du genou et folk plan plan, loin de là, et c’est en développant une énergie au moins aussi impressionnante que quand ils vénèrent la fée électricité qu’ils se sont offerts un troisième album, et qui plus est un live enregistré à la maison, au Jameson Café de Vannes, à la mi-février dernier … Parti dans un répertoire qui n’est pas forcément celui des formations de blues traditionnelles, Texaroma s’impose une nouvelle foi par son originalité et le fait de fort belle façon !
Texaroma dispose de ses propres compos mais ce sont celles des autres qui seront utilisées pour ces « Acoustic Live Sessions », et pas de n’importe quels autres soit dit en passant puisque l’on y retrouvera rien de moins que Luther Allison, Maceo Parker, Paul Desmond et bien entendu les Allman Brothers ou encore Gov’t Mule. Alors forcément, on ne coupera pas à quelques tartes à la crème dans le genre de « Come On In My Kitchen », « The Sky Is Crying » et autres « Rollin’ And Tumblin’ » mais Texaroma se les approprie de si belle manière et leur offre des arrangements si intéressants que l’on ne résiste pas à l’appel de ces standards tout comme on ne résiste pas à ces « Goombay Rock », « Cissy Strut » ou encore à « Who’s Been Talkin’ » sur lequel Zeb Heintz vient bœuffer en toute amitié et poser sa guitare dans celle de Rémy pour le plus grand bonheur d’un public qui le leur rend bien. On pardonnera sans grand mal la petite baisse de régime de « Take Five » en se mettant soi même spontanément en mode jazz et on s’attachera plutôt à souligner la qualité du chant, le réalisme de la production et ces petites étincelles qui jaillissent spontanément des cordes quand elles jouent la carte de la distorsion ou encore celle du jeu en slide … Véritable invitation à découvrir le groupe sur scène, « Acoustic Live Sessions » est la meilleure des alternatives que Texaroma pouvait proposer à ses deux précédents efforts. Chapeau bas messieurs !
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