mercredi, 07 janvier 2009
Motivation
(Musea – 2008)
Durée 60’21 – 7 Titres
http://www.balloonmusic.nl
http://www.musearecords.com
 Ils sont tous nouveaux sur la scène rock progressive et débarquent du Nord des Pays Bas avec un premier album dans lequel on sent une passion immodérée pour le rock psychédélique, le stoner rock et le heavy metal mais aussi pour nombre de styles connexes. Balloon a donc très justement choisi son nom puisque c’est en rebondissant d’un genre à l’autre que Hans Baaij (chant et synthés), Jos Commandeur (guitare), Robin Versteegh (guitare), Cyril Witje (basse) et Michiel van Horssen (batterie) se sont attachés à mettre en boite avec les moyens du bord « Motivation », un ouvrage qui a lui aussi trouvé le titre juste puisque c’est une véritable avalanche de louanges et d’éloges qui s’est déversée dessus à sa sortie. Repéré par Musea, Balloon a depuis franchi ses frontières et est descendu au gré du vent jusqu’en France … La belle affaire !
C’est en créant des atmosphères proches de celles de Pink Floyd ou de Porcupine Tree que le quintet a choisi de marquer les esprits, et c’est en s’appuyant sur une paire de guitares bien en phase avec son temps qu’il s’est exécuté, posant dessus une voix à laquelle on accroche très rapidement tant elle est captivante. Mélange de hargne et de délicatesse, « Motivation » séduit avant tout par son absence de temps mort et quand bien même certains détails pourraient par moment surprendre, c’est toujours dans le bon sens que Balloon se dirige, pointant du doigt un morceau en lui offrant un solo de guitare un peu appuyé, des synthés plutôt convaincants ou même un petit cri distordu … On appréciera la folie furieuse de certains passages et la mélancolie latente des autres, les « All Yours », « Foe? », « Dissolve Unseen » et autres « Beat Me Up » témoignant pourtant toujours de la même volonté d’user d’une grosse dose d’énergie et d’un sens inné du feeling. Flirtant à plusieurs reprises avec la dizaine de minutes, les morceaux de « Motivation » ne s’embarrassent pas de formatage trop précis et c’est par la pièce épique mais aussi la plus inattendue de l’opus, « It’s Still Today », que Balloon prend congé de son public, non sans lui laisser entendre que ce n’est là qu’un début et qu’il en appelle à une suite que l’on prédit d’ores et déjà longue et pleine de surprises ! Il reste des choses à dire dans le rock progressif et ces Néerlandais ne se priveront pas de le faire …
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