lundi, 05 janvier 2009
Les variations de l’éther
(Ubik Production – Anticraft – 2009)
Durée 38’08 – 9 Titres
http://variations.ether-elegia.com
http://www.jonathanbenisty.com
http://www.myspace.com/benisty
 Il n’est pas un de ces artistes que l’on range dans une boite trop bien étiquetée, loin de là, et après nous avoir proposé en 2007 un ouvrage dans lequel il compilait des chansons rock de son cru, Jonathan Bénisty revient à l’approche de l’automne 2009 avec un album pour le moins inattendu puisqu’il est intégralement instrumental. Né de la rencontre avec le photographe Johann Fournier, ce nouvel opus se présente comme un voyage sensoriel dans lequel chacun trouvera sa propre réalité au gré d’une image, d’un son … Enregistré à la maison, « Les variations de l’éther » a déjà donné lieu à des expositions à Paris et à Bruxelles, des rencontres un peu spéciales durant lesquelles le public découvrait les œuvres de Johann Fournier à sa propre convenance, un baladeur sur les oreilles, et c’est en évoluant vers la vidéo mais aussi la danse que l’ouvrage donnera bientôt lieu à un véritable spectacle pluridisciplinaire ! En attendant de le découvrir de visu, on s’arrête un moment sur la bande son …
On est loin du rock de Jonathan Bénisty, celui de son premier effort mais aussi celui qu’il faisait avec des groupes comme Jesus Volt ou Les Fatals Picards, et au lieu de nous inviter à nous défouler en musique, c’est à une véritable course contre l’imaginaire que le musicien nous convie, une course calme et intérieure qui se souligne de tous ses instruments mais aussi à la demande du violoncelle de Thècle Joussaud qui lui apporte une autre dimension. Musique expérimentale ou progressive selon que l’on apprécie plutôt l’une ou l’autre des appellations d’origine non contrôlée, les neuf œuvres complémentaires de ces « Variations de l’éther » s’accompagnent dans le superbe livret qui complète le digipack de neuf tableaux, neuf véritables compositions photographiques et artistiques capables tout comme les sons de renverser celui qui saura les apprécier et les comprendre. D’un « Carillon bleu » à un « Carrousel » pour la musique et de « Là-bas » jusqu’au « Voyage de Lazare » pour les tableaux, c’est tout un monde fait de délicatesse mais aussi de tourment qui se présente à nous. A déguster sans modération !
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