mercredi, 14 janvier 2009
Shoegazing kids
(It’s Records – Discograph – 2008)
Durée 45’16 – 12 Titres
http://www.stuckinthesound.com
http://www.myspace.com/stuckinthesound
 Il aura suffi d’un album pour que Stuck In The Sound se retrouve propulsé au rang de groupe qui marque dans le paysage rock en France et voilà maintenant deux années que le quartet parisien obtient la reconnaissance quasi-unanime grâce la sortie de « Nevermind The Living Dead », se voyant invité sur les festivals majeurs comme les Eurockéennes, les Vieilles Charrues ou encore Rock en Seine et plaçant même un de ses titres sur la B.O. du célèbre jeu « Guitar Hero World Tour » ! Il faut dire que depuis sa création en 2002, le groupe de José Reis Fontao (chant et guitare), Emmanuel Barichasse (guitare), Arno Bordas (basse) et François Ernie (batterie) n’a jamais cessé d’aller de l’avant, se faisant remarquer dès 2004 par les Inrockuptibles qui lui offraient une piste sur leur compilation « CQFD » … Alors forcément, au moment de passer en studio pour un second opus, Stuck In The Sound se devait de donner le meilleur de lui-même !
« Shoegazing Kids » se présente d’entrée de jeu comme une photo instantanée de la jeunesse à laquelle appartient Stuck In The Sound, celles de ces kids écorchés vifs coiffés comme des dessous de bras et partagés entre une formidable envie de vivre et une déprime latente consécutive à tout ce qu’on leur annonce pour l’avenir, du chômage au malaise des banlieues en passant par une crise économique calculée et une mise à sac des régimes de retraites … Alors au lieu de se mettre une balle dans la tête, Stuck In The Sound fait délibérément le choix de vivre avec tout ça et, mieux encore, en fait des chansons, ne gardant que le côté passionnant d’une époque tordue et en extirpant des hymnes comme « Ouais », « Playback A.L. », « Shoot Shoot », « Teen Tale », « I Love You Dark » … Assemblées avec un soin tout particulier, les douze pistes de cet épatant « Shoegazing Kids » multiplient les ambiances, passant d’un rock halluciné à une indie-pop bien balancée sans prendre le temps de crier gare et trouvant dans cette subtile diversité une homogénéité aussi flagrante qu’inattendue. Enregistré à la maison, l’opus subira les délicatesses de Nick Sansano au moment du mixage avant d’être rudoyé par Ted Jensen lors d’un mastering en tous points irréprochable. De quoi définitivement faire exploser les frontières pour un groupe à la carrure définitivement internationale !
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