samedi, 03 janvier 2009
2.0
(Al Dente Music – 2008)
Durée 41’15 – 12 Titres
http://www.jaho.fr
http://www.myspace.com/jahoband
 Repérés en 2003 avec un premier album éponyme écoulé à une dizaine de milliers d’exemplaires mais aussi avec deux singles qui passaient alors en boucle sur M6 Music et MCM Pop, les trois Marseillais qui formaient J.A.H.O n’avaient depuis donné que très peu de nouvelles, du moins jusqu’en avril 2008 où ils mettaient dans les bacs leur second effort avant d’afficher une légitime envie de le transposer à la scène pour l’automne. C’est donc animés de la même foi en leur power pop que Cyril Tarquigny (chant, guitares, basses et programmations) et ses nouveaux complices Christophe Battaglia (guitares, claviers, programmations) et Eddy Zorann (batterie) retrouvent les voies du succès avec un effort sur lequel on remarque en guest sur quelques morceaux l’ancienne section rythmique du groupe, Frédéric Albertini à la basse et Frédéric Alfonsi à la batterie. Parfois comparé à Radiohead ou à Soundgarden, J.A.H.O ne manque pas d’arguments pour convaincre et sa version « 2.0 » pourrait bien lui permettre de définitivement briser la glace !
La mélodie bien droite et en même temps très juteuse, les textes directs et la voix qui les fait passer avec une aisance formidable du couplet jusqu’au refrain sans que jamais on ne se lasse, rien ne pourra être pris en défaut lorsque J.A.H.O s’embarque dans la création de morceaux. Avec une douzaine de titres et quasiment autant de tubes potentiels, le trio devenu parisien rappelle à qui veut bien l’entendre que l’avenir de la pop et du rock en France gagnerait à en passer par lui. Bourrés d’arrangements séduisants et saupoudrés d’electro avec un certain bonheur, des titres comme « C’est à toi », « Trouver sa place », « Réveille-moi » ou « Va savoir » ne cherchent pas forcément à élever le débat mais démontrent par l’objet un réel talent de composition et s’efforcent toujours de mettre en valeur un sens pointu du riff et un véritable amour d’une musique qui ne fait aucune concession pour réussir, que ce soit au niveau d’une rythmique qui percute, de guitares qui tranchent ou même d’une voix qui n’hésite pas à hausser le ton pour mieux se faire entendre. En proposant un véritable album qui n’a rien à envier aux grosses machines anglo-saxonnes et en l’adaptant on ne peut mieux à un public francophone, JA.H.O a rempli sa part du contrat … Reste maintenant aux médias et surtout au public à faire le reste !
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