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JEAN-MARIE KOLTES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 31 décembre 2008
 

J’ai mon voyage
(5 Lights Records – Akoufene Production – 2008) 
Durée 15’50 – 5 Titres

http://www.myspace.com/jeanmariekoltes
http://www.myspace.com/akoufeneproduction

Il y a une grosse trentaine d’années que ce disciple de Ferré traîne sur les scènes de l’hexagone avec ses chansons traduites de la rue, de la poésie, de la révolte et plus généralement d’une certaine utopie qui l’anime au quotidien … Sept albums dans les bacs, quatre vinyles et trois CD, auront permis à Jean-Marie Koltès de vider son sac plus souvent qu’à son tour et si on le croyait rangé des studios depuis 2002, date à laquelle il avait enregistré son dernier effort, on le retrouve aujourd’hui avec un double projet qui se traduit non seulement par un nouvel opus de cinq titres co-écrit avec Jean-Baptiste Mersiol mais aussi par une souscription lancée par le label Akoufene pour rééditer en 2009 l’intégralité de son catalogue ! De quoi donner un peu plus de force à l’anar qui sommeille en chacun de nous, et c’est peu dire qu’il en faut en ce moment … 

Jean-Marie Koltès est ce qu’il est convenu d’appeler une plume tant son écriture est forte et précise, mais plus que ça encore, c’est une voix qui rappelle en vrac la vigueur de Brel, la poésie de Moustaki, l’engagement de Ferré, l’impertinence de Gainsbourg … Mis en valeur par les musiques de Jean-Baptiste Mersiol, les cinq nouveaux brûlots de « J’ai mon voyage » nous font entrer en résistance au son d’une guitare, d’un dobro ou d’un violon et nous rappellent les vertus de l’amitié, aussi bancale puisse t’elle être, de l’insurrection ou tout simplement de l’engagement, pas forcément politique mais plus globalement humain. On appréciera le ton général de l’ouvrage, celui qui pousse Jean-Marie Koltès à évoquer tantôt « Les Mecs », tantôt « Mon pote », mais aussi celui qui lui fait rendre un hommage aux victimes des conflits armés, 1ère et 2nde Guerres Mondiales en tête mais sans pour autant oublier les guerres présentes et à venir au travers d’un superbe « J’irai pas à la guerre » … Pour nous quitter, Koltès nous « Invite » aux flonflons et laisse la porte ouverte avant de sortir, histoire de mieux laisser entendre que la réédition de son œuvre pourrait bien être aussi un nouveau départ. On n’en espère pas moins !