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LOUISA BEY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 03 février 2009
 

Turning me jazz
(Enja – Harmonia Mundi – 2008) 
Durée 45’09 – 11 Titres

http://www.louisabey.com
http://www.myspace.com/louisabey

Cette artiste parisienne est particulièrement douée dans tout ce qu’elle entreprend, que ce soit dans son rôle de chanteuse de jazz ou encore dans ceux d’auteur, de compositeur ou même de pianiste … Issue des cours de l’Ecole Atla, Louisa Bey qui a choisi son nom en hommage à Abbey Lincoln y développera une passion pour le jazz vocal et c’est après s’être produite de Paris jusqu’à Tanger qu’elle nous propose aujourd’hui un nouvel album dans lequel elle a laissé un peu de place aux reprises mais où l’essentiel est dévolu à ses propres compositions qu’elle interprète en compagnie d’Olivier Louvel aux guitares, Alexandre Saada aux claviers, Gilles Coquard aux basses et Xavier Desandre-Navarre aux percussions. Rejointe par quelques invités au gré des pistes, la chanteuse laisse éclater tout son talent dans une musique où le jazz se laisse rattraper par la pop et le rock pour le plus grand bonheur d’un public qui ne manque jamais d’apprécier tant de hardiesse !

On ne regarde plus tout à fait le jazz avec les même yeux après s’être copieusement plongé dans ce formidable « Turning Me Jazz », un ouvrage dont la première mais non la moindre des originalités est de commencer par une reprise de Bob Dylan, « Everything Is Broken » ! Le ton est donné, Louisa Bey se veut humaniste et consciente et c’est en confirmant avec « Utopian Morning » qu’elle enfonce encore un peu un clou déjà fort bien engagé. Avant d’en arriver au tittle track décoiffant à souhait, c’est par une autre composition mais aussi par une adaptation de Gil Scott-Heron, « Pieces Of A Man », que la chanteuse nous fera cheminer de la plus belle des manières, réaffirmant au passage son adhésion totale à un engagement pour la reconnaissance des droits des Afro-américains, un thème qui colle au plus juste à l’actualité étasunienne. Si la seconde moitié de « Turning Me Jazz » se disperse quelque peu, l’album n’en perd pas pour autant sa formidable homogénéité et que l’on en passe par un titre en Français, « Parler d’amour », par une ode à la grasse matinée, « Pillow », par un duo avec Gilles Coquard sur « Gracious Lights » ou un autre avec Alexandre Saada sur le génial « Saturday Sun » de Nick Drake, c’est toujours avec la même foi que Louisa Bey se donne littéralement corps et âme à sa musique, puisant jusqu’au plus profond d’elle-même pour en tirer le meilleur et faire de ce nouvel effort un moment exceptionnel auquel il est très difficile de résister. On peut d’ores et déjà y goûter sur MySpace avant la sortie officielle annoncée pour le 12 février prochain !