dimanche, 28 décembre 2008
InEddy
(Rock N Country Boogie – 2008)
Durée 44’58 – 12 Titres
http://www.eddyraycooper.com
http://www.myspace.com/eddyraycooper
 En vingt années de scène et trois albums, Eddy Ray Cooper est parvenu à se hisser parmi les artistes incontournables de la scène country française et c’est en insufflant au genre une grosse dose de rockabilly, de folk et de blues qu’il a su affirmer son originalité, emmenant son œuvre un peu plus loin que Nashville et offrant à la country western une grosse bouffée d’air frais grâce à un style qui sied au mieux à son jeu léger et à sa voix de crooner. Accompagné de son fidèle François Calais aux guitares, de David Giacobetti à la basse, de Vinidi à la batterie et de quelques invités venant poser mandolines, banjos, dobros, violons et autres lap steel, le chanteur et guitariste s’est donné les moyens de proposer un nouvel album encore plus riche et encore plus varié, se fendant pour l’occasion de dix titres originaux et leur associant pour la fine bouche deux belles covers immortalisées en live.
Fervent défenseur de la langue de Dick Rivers, Eddy Ray Cooper met un point d’honneur à proposer des textes où rien ne manque, que ce soit la tendresse, l’humour ou encore les bons mots, et c’est avec un réel plaisir qu’on l’accompagne dans de superbes country songs pleines de jus et de bonnes vibrations. Bien décidé à varier les plaisirs, cet artiste de la French Riviera nous fait faire le tour de ses influences venues d’Amérique du Nord en musique et nous glisse au passage des chansons pleines de saveur et de lucidité comme « Train quotidien », « Antibes Boogie » ou « Resto-Motel », jouant par moments la carte de l’ironie avec « Mauvaise ville », « Idée, conseil, opinion » et « Fashion victime » ou encore celle de la nostalgie avec « Petit Tom ». Chassez le naturel, il reviendra au galop et c’est donc sur deux reprises de Johnny Cash qu’Eddy Ray Cooper nous quitte pour cette fois, revisitant à sa propre sauce un « Get Rythm » et un « Big River » qu’il nous a rapportés du Country Rendez Vous Festival où il se produisait en 2007. Des compositions soigneusement préparées, un jeu qui mise autant sur l’énergie que sur les détails et sur les arrangements, une véritable passion pour une musique qui s’apparente souvent à un véritable mode de vie, c’est tout ce que l’on remarque et que l’on ressent lorsqu’on découvre « InEddy ». La France a enfin trouvé son Johnny Cash, son Townes Van Zandt …
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