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Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 31 décembre 2008
Unaltered empire
(Prikosnovénie – Anticraft – 2008)
Durée 46’25 – 10 Titres
http://www.mediavolo.net
http://www.myspace.com/mediavolo
 Pour leur troisième album, les Brestois de Mediavolo ont choisi de conserver une formule en duo qui leur va comme un gant et qui reprend à bon compte les textes et la voix élégante de Géraldine d’une part et les mélodies finement ciselées de Jac de l’autre, ce dernier se fendant sur « Unaltered Empire » de toutes les parties instrumentales exception faite de quelques passages de piano confiés à la main gracile et experte de Fabrice Duhamel. Britannique dans l’âme, le rock fortement teinté de pop de Mediavolo n’est pas sans rappeler l’élégance des Cocteau Twins ou encore de Kate Bush et c’est en continuant de travailler dans un registre où le son des années 70 et 80 est omniprésent que le groupe avance encore et toujours dans le bon sens, celui d’une reconnaissance internationale qui commence à se faire progressivement sentir !
C’est en nous faisant naviguer dans un monde bien à lui que Mediavolo nous convie à ce nouvel effort, un album toujours très empreint de mysticisme et de magie, une sorte de conte de fées un peu tordu dans lequel la voix angélique de Géraldine répond de façon ingénieuse aux effets de style d’un Jac particulièrement astucieux quand il est question de la mettre en valeur. La mélancolie latente qui habite dans cet « Unaltered Empire » ne se fait jamais trop prenante et laisse les esprits se promener de façon légère d’une « Treasure Box » à un « Dr Quayle », d’une « Black Rose » à des « Selling Birds », sans jamais plomber l’atmosphère pour au contraire inviter l’auditeur à s’évader en musique vers un monde en tous points séduisant qui finit par devenir totalement attachant. S’inspirant très ouvertement de la « Métamorphose » de Kafka, « Unaltered Empire » est un véritable courant positif qui raconte l’histoire de cette jeune femme devenue peu à peu papillon et qui après avoir été victime du regard répréhensif des gens finira par trouver sa propre voie en usant de ses ailes pour pouvoir librement s’envoler vers de meilleurs auspices … Une philosophie intéressante pour un ouvrage qui ne l’est pas moins !
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