mardi, 23 décembre 2008
Les murs du son
(Stratezik Action – 2008)
Durée 44’24 – 11 Titres
http://www.myspace.com/sergiomc91
 Natif du Zaïre, Sergio est arrivé de Kinshasa aux Ulis au moment d’entrer à l’école primaire et c’est en prêtant la plus grande attention aux poètes classiques qu’il développera dès son plus jeune age son amour de la langue française. Eduqué par La Fontaine et Du Bellay, le jeune homme découvrira parallèlement le rap grâce à ses grands frères et à Oxmo Puccino ou Arsenik et c’est en mettant sa plume au service d’un genre qu’il affectionne au plus haut point qu’il deviendra lui-même poète, lançant ses premiers flows en compagnie de son frère puis faisant évoluer son propre style en lui incorporant la musique de ses racines africaines et même un peu de soul. Non content d’avoir fait les belles heures des fêtes de quartier, des MJC et du Radazik, Sergio devenu Sergio MC hante aujourd’hui les platines avec un street album qu’il a baptisé « Les murs du son » pour mieux rappeler que c’est dans la ville que le rap trouve son meilleur terrain de jeu …
Il a donc le rap urbain et la plume incisive, n’hésitant jamais à tailler un costard à qui de droit quand il assume plutôt mal le rôle pour lequel il a été élu mais réaffirmant aussi très régulièrement son attachement à ses amis, à sa terre d’origine et à celle qui l’a accueilli, à un art qu’il contribue à faire avancer dans le bon sens avec ses « Murs du son ». La diction typiquement parisienne agacera forcément les détracteurs d’un genre qui dérange toujours en 2008 en même temps qu’elle séduira les gamins des banlieues, ceux à qui s’adressent réellement cette « Mal et diction », ce « Check ça », cette « Blues musique » ou encore ce « Moral d’acier », des morceaux globalement positifs et constructifs. Jamais en mal de flow, Sergio MC s’affiche au beau milieu des ses amis « Résistants » Fik’s et P. Kaer et n’en finit plus de dérouler le « Récit de la téci » sur « Les murs du son », invitant même quelques proches comme Abdoulaye (Cikatrice), Lyrical Killas (Los Monzas), Keuss-T (26 Hall) ou D.Y.T.S (Impakt des Ulis) à le rejoindre sur une relecture remixée de « Laisse-moi diézer » afin de faire de son ouvrage un véritable témoignage d’amitié et de fraternité … Un album de rap comme on en fait dans le Sud de la Capitale !
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