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SEBKHA CHOTT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 19 décembre 2008
 

Nigla(h) – Tapisseries fines en XXX strips et LXXX trompettes
(Musea – 2008) 
Durée 73’53 – 72 Titres

http://www.sebkhachott.net
http://www.myspace.com/sebkachott
http://www.musearecords.com

Sebka Chott est un groupe que l’on oublie difficilement quand on a croisé ne serait ce qu’une fois ses créations et deux années après nous avoir soumis leurs « Opuscrits en quarante huit rouleaux », ce ne sont pas moins de soixante douze petites tranches de vie que ces Sarthois très fortement inspirés par Frank Zappa et Magma nous présentent, mélangeant une fois encore l’attirail traditionnel du rock avec des cuivres et de la flûte pour en arriver à un creuset bouillonnant dans lequel on retrouve tout et n’importe quoi, du metal extrême jusqu’au jazz rock fusion ou encore au rock progressif avec de temps en temps une touche de punk, une autre de salsa, un doigt de reggae, un soupçon d’opéra et une pointe d’electro. Carrément impossible à étiqueter, la musique de Sebka Chott reste un mystère que l’on ne s’explique pas, même après un certain nombre d’écoutes !  

Il faut le voir, ou plutôt l’entendre pour le croire, ces « Tapisseries fines en XXX strips et LXXX trompettes » dépassent de très loin l’entendement et nous ramènent à tout un tas de considérations étranges dans lesquelles on se sent propulsé sans trop de ménagement vers des références comme Van Der Graaf Generator, Kurt Weill, Fishbone et encore et toujours Magma, une influence majeure à laquelle on ne peut définitivement se soustraire quand on écoute la musique de Sebka Chott ! Travaillant essentiellement sur les dissonances, le groupe se fait un malin plaisir de les ponctuer de petites grappes d’harmonies pour mieux déstabiliser l’auditeur et c’est à une étrange sensation de folie constructive que l’on se sent confronté, un peu comme si Sebka Chott détenait une sorte de vérité absolue qu’il avait le plus grand mal à partager avec ses semblables non pas parce qu’il s’exprime mal mais tout bonnement parce que l’incompréhension s’empare de ceux avec qui il tente de la partager. Celui qui voudra profiter un tant soit peu de cette très grosse heure de cacophonie savamment orchestrée aura la bonne idée de se détacher de toute notion trop stricte de l’art pour se laisser initier à un rite certes un peu étrange mais tout compte fait pas désagréable du tout … Pour les curieux et les touche à tout !