samedi, 20 décembre 2008
La chambre
(Le Saule – 2008)
Durée 43’56 – 11 Titres
http://philippe.crab.free.fr
http://www.myspace.com/philippecrab
http://www.lesaule.fr
 En trente années d’existence, Philippe Crab aura quasiment fait le tour de France et après avoir vécu en Picardie, en Bretagne, dans le Languedoc ou encore en Aquitaine, c’est à Paris qu’il a fini par poser des valises dans lesquelles on trouvait un ordinateur mais aussi et surtout une guitare, la fidèle complice qui lui a permis de mettre en musique des chansons auxquelles il pensait dès le tout début de son adolescence. Trois années passées à arpenter les scènes pour y proposer les essais sombres de son premier effort auront suffi à faire de lui un Crab qui regarde droit devant lui quand il avance et c’est en reprenant encore et toujours à son compte les recettes utilisées par Alain Bashung ou encore par Frank Black qu’il offre un successeur à « L’autre soir », le coproduisant avec le tout jeune label Le Saule et y invitant pour mieux le rendre irrésistible la basse d’Emmanuel Ventre et la batterie de Frédéric Monaco. Dire qu’on en pince pour lui est un doux euphémisme …
On sent d’entrée de jeu que Philippe Crab met une grande part de lui-même dans ses compositions et si ce second effort peut passer plus souvent qu’à son tour pour une fabuleuse autobiographie, c’est aussi un peu parce qu’il y à l’intérieur un formidable mélange de sensations, de sentiments forts, d’émois sincères … Poète, l’artiste l’est bien évidemment, et il montre même une certaine habileté dans l’écriture de ses vers, mais bien au-delà de cette aptitude, c’est à un réel sonwriter de talent que l’on a affaire dans cette histoire car rayon musique et arrangements, Philippe Crab n’est pas loin des tous meilleurs du genre. Invitant son public à pénétrer dans « La chambre », ce trentenaire un peu déluré ne manque pas son coup et en profite pour lui proposer de faire le tour du propriétaire, lui réservant au passage des histoires folles comme « La forteresse », « Le blues des champs de betteraves », « Mouvements d’Hector » ou encore « Les insomnies » pour finir par le raccompagner vers « Le train 5555 » où il aura tout le loisir de repenser encore longtemps à ce singulier mélange de pop et de chanson que lui propose ce Crab à la guitare et à la voix d’or. Découvrir « La chambre » sur le site du label vous invitera sans le moindre doute à télécharger ensuite l’album pour mieux vous y installer …
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