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THE CRAFTMEN CLUB pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 29 décembre 2008
 

Thirty six minutes
(Upton Park Publishing – Booster – PIAS – 2008) 
Durée 36’11 – 11 Titres

http://craftmenclub.free.fr
http://www.myspace.com/thecraftmenclub

C’est en avançant tranquillement vers son dixième anniversaire que le combo guingampais autoproclamé The Craftmen Club continue de nous proposer ses riffs bien pensés et son son garage si intelligemment travaillé au travers d’un quatrième effort qui fleure bon les vapeurs d’essence et les vieilleries explosives du genre de Nick Cave, Jon Spencer ou encore 16 Horsepower ! Travaillant sur de solides fondations blues, Steeve Lannuzel (chant et guitare), Marc Corlett (basse) et Yann Ollivier (batterie) on su incorporer une grosse touche de rock et même un poil de heavy à une musique pour le moins hybride qui n’en finit plus de secouer les neurones de qui tombe dessus sans avoir été un tant soit peu prévenu. Gros pourfendeur de concerts devant l’éternel, le trio breton n’a pas attendu la sortie de ce nouvel effort prévue pour le début de l’année 2009 pour s’en retourner sur la route et pour aller y prêcher une parole digne de confiance, la sienne, à un public installé de Toulouse à Rennes en passant par Bordeaux et bien entendu Rennes … Chronique d’un gros succès annoncé !

The Craftmen Club a décidé de ne rien faire comme les autres et c’est définitivement à sa propre sauce que le trio assaisonne son rock, le faisant à l’occasion passer de l’Anglais au Français et lui offrant de grosses guitares bien saturées ou au contraire un très improbable banjo qui débarque d’on ne sait où, un peu comme un extraterrestre dont on aurait manqué le passage de la soucoupe … A la fois cowboys et rockers, les trois énergumènes se la jouent grands seigneurs et font parler la poudre sur des titres à la fois impeccables et fabuleusement changeants, le grain velouté d’un « Desert Land », d’un « Goodbye Mother » ou d’un « Hold Out Your Hands » se laissant très vite rattraper par la débauche de watts des « I Can’t Get Around », « Back In Town » et autres « Sexodrome ». Deux essais dans la langue de Molière transformés finger in the nose, « Gary Blood » et « Les chiens », et un final complètement délirant où l’on s’attend à chaque instant à voir débarquer Clint Eastwood dans le salon, « Death Song », viennent superbement compléter un ouvrage pour lequel le groupe a passé beaucoup plus de temps à travailler ses compositions qu’à lui trouver un nom ! Un dernier clin d’œil à un artwork au moins aussi réussi que son contenu qui devrait très vite faire finir de faire passer The Craftmen Club du côté des groupes dont on parle en bien dans l’hexagone …  Il serait temps !