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SOIREE BLUESIAC : MIKE LECUYER, ERIC TER & FRIENDS au ONE WAY (93) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 29 novembre 2008
 

SOIREE BLUESIAC : MIKE LECUYER, ERIC TER & FRIENDS
LE ONE WAY – ST OUEN (93)
Le 28 novembre 2008

http://www.bluesiac.com
http://www.mike.bluesfr.net
http://www.myspace.com/mikelecuyer  
http://www.myspace.com/erickter 
http://www.myspace.com/onewayclub 

Retrouvez toutes les photos de Bruno Migliano sur http://www.myspace.com/nonodublues 
Retrouvez toutes les photos de Xav' Alberghini sur
http://www.myspace.com/xavphotographer
Retrouvez toutes les photos de Yann Charles sur
http://www.myspace.com/isayann 

Ca fait malheureusement un moment que l’on en parle, le One Way tire ses dernières cartouches et tout le monde a à cœur que le feu d’artifice se termine par le plus beau bouquet final qui puisse exister alors pour les derniers concerts du juke joint parisien mondialement connu, ce sont les amis, les proches, les fidèles qui viennent jouer sur cette belle scène de la Rue Jules Vallès … Bluesiac, le tout nouveau label 100% blues distribué par Brennus/Musea avait donc ce soir scène libre pour nous présenter ses deux premières signatures, Mike Lécuyer et Eric Ter, deux vieux briscards des scènes blues nationales et internationales puisque le premier a contribué aux belles heures du FestiBlues International de Montréal tandis que le second a copieusement écumé tous les endroits où l’on peut jouer d’Angleterre jusqu’aux USA pour finir par revenir poser ses cordes du côté de Paris …

Le public tarde quelque peu à arriver en cette soirée frigorifique de novembre et c’est Mike Lécuyer qui l’accueille à la guitare, improvisant un blues dont il a le secret et saluant l’entrée de chacun des spectateurs en y allant d’un couplet où il cite son nom … Comment imaginer meilleur accueil, surtout quand on sait que ce père du blues en Français va justement commencer véritablement son set par « Pas de nom », histoire de laisser les retardataires investir les lieux en toute discrétion ! Accompagné au départ de Bruno Roth à la guitare et Jean-Marc Hénaux des Shake Your Hips! à l’harmonica, Mike sera très vite rejoint par Goran Stojanovic de Touchez Pas Au Grisbi à la batterie pour rendre hommage à « Bo Diddley » puis par Paolo Coccina à la basse pour un retour annoncé vers ses standards personnels pleins d’humour, les « Mister JJ Cale », « Montparnasse », « Une tonne de blues » et autres « Jusqu’au plafond » que le One Way reprend tout entier à ses côtés !

Véritablement lancée, la soirée où l’on remarque déjà Pat Boudot Lamot, Dan Inger et Stéphane Lébé, Phil Bonin, Alexx Schroll sans ses Mooonshiners, Nico Paullin de Blues Power Band, Magic Buck mais aussi le gratin de la presse blues représentée par Tony Grieco de Crossroads ou encore par Michel Enfert et Christian Le Morvan de Blues Magazine et bien évidemment par la « Triplette de St Ouen + 1 » n’en est encore qu’à ses débuts et promet d’être longue …        

On enchaîne rapidement avec Eric Ter qui fête dignement la sortie de son nouvel album, « Chance », et qui vient nous proposer un set plein de bonnes vibrations où la langue de Benoît Blue Boy, qui est au blues ce que Molière est à la comédie, est traditionnellement à l’honneur mais où les chansons en Anglais trouvent aussi parfois un peu de place ! Toujours fermement accroché à sa basse, Paolo Coccina qui affiche un sourire resplendissant depuis le début de la soirée est accompagné à la batterie de Jean-Bernard Le Pape et c’est Luis Régo en personne qui assure la seconde guitare et qui nous gratifie régulièrement de très beaux soli dont il a le secret ! Toutes Fender devant, Eric Ter et son blues band ne manqueront pas de faire swinguer les douze mesure une grosse heure durant et c’est en passant par un « Guitar Blues » de derrière les fagots que cette véritable gueule de blues à la voix bien en place séduira son monde avec une prestation en tous points réussie !

C’est un duo pour le moins sympathique avec Eric Ter en acoustique d’une part et Pat Boudot Lamot au dobro de l’autre qui va ensuite venir nous faire le coup du « Steady Rolling Man » à deux voix mais aussi un autre titre plus franchouillard tiré de la plume de Pat et dans lequel le guitariste se plaint du temps qui passe et qui en prime est moche … Le One Way se réchauffe quelque peu du côté de la tireuse à bières et on repart très vite pour un set plus électrique avec le retour du band d’Eric Ter qui nous la joue maintenant Dylan avant de partir à grandes enjambées vers un « Johnny B Goode » qui clôturera le set en même temps qu’ils intronisera la jam !

A tout seigneur tout honneur, c’est avec Mike Lécuyer que l’on commencera par une version énorme de « Gare du Nord » avec tout ce qui va bien pour faire la fête, chœurs et maracas mais aussi et surtout un public bien dedans qui reprend le refrain et ses « tchou tchou » à s’en faire péter les cordes vocales ! Arrivés depuis un moment, la délicieuse Lise Hanick et le non moins agréable Ludo Grden de Touchez Pas Au Grisbi attrapent respectivement la basse et la guitare pour prendre part à une « Augmentation blues » très en vogue en ces temps de crise et c’est très vite parti pour un pur moment de convivialité blues où l’on assistera à quelques épisodes forts comme par exemple cette prestation très enlevée où l’on retrouve Lise Hanick à la basse et Aurélie Simenel aux drums mais aussi Alexx Schroll au chant, Stéphane Lébé aux claviers et enfin Ludo Grden et Eric Ter aux guitares ! Tout le monde aura sa place dans une jam où l’on traversera même une adaptation lusitanienne de B.B. King signée Dan Inger et si minuit a sonné depuis déjà un bon moment du côté de St Ouen, le public qui en redemande va longtemps continuer à prendre du plaisir …

On salue les amis venus en nombre pour cette soirée exceptionnelle et il est déjà temps de retrouver le froid parisien soutenu dans son travail de sape par un crachin désagréable au possible qui tend à laisser croire qu’il y a des jours où l’on ferait mieux de rester dans les salles de concerts plutôt que de prendre la route du retour … Bluesiac a signé de la plus belle des manières son entrée dans la vie parisienne, en donnant un des derniers concerts de l’histoire du One Way ! On s’en souviendra longtemps, et à plus d’un titre en plus …

Fred Delforge – novembre 2008