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MAGIC BUCK pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 06 décembre 2008
 

Thankful
(French Blue – 2008) 
Durée 56’09 – 13 Titres

http://www.magicbuck.com
http://www.myspace.com/magicbuckblues

Ce Toulonnais d’adoption est un grand habitué des combats difficiles et le dernier qu’il a remporté contre la maladie n’est pas le moindre qu’il ait eu à disputer ! Alors forcément, le fait d’être obligé de réapprendre à tenir une guitare après un premier album vieux de dix ans et quelques participations à diverses compilations n’était pas un défi trop compliqué pour cet autodidacte du blues qui se produit seul et en acoustique avec pour seuls accessoires un vieux National Duolian, une Gibson L-00 ou encore une Ibanez à douze cordes mais aussi avec un harmonica et des percussions qu’il joue avec ses traditionnelles bottes ! Leader de ses propres groupes mais aussi bassiste des Dixie Cats au début des années 90, Magic Buck écumera les scènes folk, rockabilly et blues pendant une décennie avant de se lancer en solo et après un break contraint et forcé de quatre années, il nous revient avec un ouvrage qui lui a valu une place en finale du dernier Tremplin Blues-sur-Seine, signe que l’ouvrage a les arguments nécessaires pour séduire !

Composés en majorité en 2001, alors que Magic Buck commençait à faire germer au plus profond de lui l’idée de donner un successeur à l’excellent « Bootstompin’ The Blues », les morceaux de « Thankful » reprennent le flambeau où ceux qui les avaient précédés l’avaient déposé et c’est avec la même vigueur, le même talent et la même envie que le musicien les interprète, en mettant un maximum de lui-même non seulement dans la composition mais aussi dans le jeu et dans les arrangements. Un peu crade et toujours astucieusement négligé, le son nous ramène directement vers les vieux blues du delta, ceux des Robert Johnson et autres Son House, mais laisse aussi entrer une grosse dose de blues urbain pour mieux brouiller les pistes et conférer aux morceaux de Magic Buck une très forte personnalité, voire même une originalité si tant est que l’on puisse encore en avoir un peu dans une musique jouée et rejouée à l’infini depuis une grosse centaine d’années. A mi-chemin entre Charley Patton et Muddy Waters, Magic Buck nous fait le coup du cul-terreux évolué, emmène son blues rural jusqu’aux faubourgs de Chicago pour mieux le mettre en valeur et de « I’ve Been A Sinner » à « Poppy’s Gonna Have A Baby » en passant par l’excellent « Five O Seven » et le non moins captivant « My Blue Ford & Me », c’est toute la panoplie des sonorités bleues que nous sort cet artiste au cœur gros comme ça, terminant même de nous dresser les poils avec un formidable « N’Goma » tout en slide ou encore avec un « B.Mantra » totalement atypique partagé entre didgeridoo et bol tibétain … Pour un retour au blues, c’est un sacré retour quand même ! Bienvenue chez toi Buck …