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STAIN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 11 décembre 2008
 

Stain
(Autoproduction – 2008) 
Durée 31’28 – 13 Titres

http://www.stain.fr
http://www.myspace.com/stainlegroupe

Ils se sont un temps appelés Stain Project et petit à petit le projet est devenu réalité, d’où l’abandon de cette partie de leur nom pour devenir Stain, une expression que l’on pourrait traduire littéralement de l’Anglais par des termes comme tache, souillure … Pas facile à assumer, et pourtant cette formation picarde qui fait bel et bien tache dans un paysage un peu plat et beaucoup trop convenu a décidé de s’y atteler en associant des mélodies planantes à un rock puisant et fortement teinté d’accents empruntés aux eighties. Mavikana et Justine au chant et aux machines se font accompagner de mâles musiciens comme Sylvain aux guitares, Raphaël à la basse et Maxence à la batterie avec un certain bonheur et après avoir écumé les salles et les tremplins d’Amiens jusqu’à Abbeville, c’est vers les bacs autoproduits que le groupe se dirige avec un premier effort aussi bref que séduisant !

Sombre et oppressant, le rock de Stain n’en fait qu’à sa tête et n’en finit plus de nous emmener vers des sous-bois musicaux d’où l’on s’attend à voir surgir diverses créatures à la fois attirantes et dangereuses, le pendant forestier des sirènes que les formations à dominante aquatiques aiment à utiliser … C’est par la voix ou plus exactement par les voix que le groupe parvient à ses fins, en établissant fermement un dialogue entre les deux chanteuses qui finit par appeler lui-même à un autre dialogue, celui entre la section rythmique et une guitare turbulente que l’on on a parfois un peu de mal à suivre dans ses élucubrations … Relevées de samples, de boucles et de tout un tas d’artifices intelligemment dosés, les musiques de Stain évoquent par moment le chaos mais ménagent toutefois quelques passages plus stables auxquels on peut un moment se retenir, histoire de ne pas définitivement effrayer le chaland par trop d’incongruité. D’une approche conceptuelle, cet opus qui n’est pas encore vraiment un album mais qui dépasse déjà le stade du maxi se construit une histoire en offrant une introduction et une conclusion et sépare ses morceaux principaux d’interludes qui servent quelque peu de liant à des titres forts comme « Don’t Cry », « Keep On Breathing » ou encore « Contradictions ». L’originalité attire en premier lieu l’oreille mais c’est essentiellement la qualité des compositions qui fait que l’on reste jusqu’au bout d’un ouvrage qui gagne à être connu à plus d’un titre ! Retenez bien leur nom car on pourrait très rapidement entendre parler de Stain …