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DEZPERADOS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 10 décembre 2008
 

Elephantyasis
(Autoproduction – 2008) 
Durée 67’56 – 12 Titres

http://www.dezperados.fr
http://www.myspace.com/dezperados

Ces Bas-Normands ne sont pas encore des pachydermes du rock mais ils se montrent déjà fort habiles quand il est question de composer dans un registre où le rock des Faith No More, Black Sabbath et autres Queens Of The Stone Age a sans le moindre doute laissé quelques influences notoires. Avec cinq as dans la Manche, Dezperados fêtera bientôt ses quatre années d’existence et s’est offert pour arroser ça un second album dans lequel la jeunesse de Damien Landeau et David Mazeline aux guitares, de julien Soler au chant, de Laurent Tostain à la basse et de Romain Thillaye à la batterie ne transparaît que très peu tant le souci du travail bien fait est un dénominateur commun pour chacun. Enregistré à la maison et produit avec les moyens du bord, « Elephantyasis » a le charme des albums que l’on redécouvre sur le tard, quand les groupes ont déjà fait leur trou. Un album dans le genre du « Kill Em All » de Metallica si vous voyez ce que je veux dire …

On passera outre le manque flagrant de production pour s’attarder avant toute chose sur le contenu de la rondelle, sur des morceaux où l’on remarque très vite que Dezperados a tout compris de l’art de faire du bon gros rock avec des guitares tranchantes et une rythmique bien pesante, mais aussi de celui plus subtil d’y incorporer de la mélodie en s’inspirant en vrac des Beatles ou de Bowie et de saupoudrer le tout de nuances dans lesquelles le punk rock n’est jamais très loin, que ce soit celui des Pixies ou encore celui des Stooges. On navigue donc au bout du compte dans un rock tourmenté que l’on est fortement tenté de taxer de garage et d’où l’on sort avec en tête des titres bien sentis, des « Shit Machine », des « Ethanol Blues », des « Fat Boy » ou même des « Ovies Aries » qui n’en finissent plus de nous mettre sur le cul tant ils nous emmènent à chaque fois à un mètre de l’endroit où l’on s’attendait à se poser. Dezperados séduit en déstabilisant et si son rock peut sans crier gare passer d’une atmosphère planante à une autre beaucoup plus énervée, c’est pour mieux finir de démontrer que faire du rock est une chose qui ne se limite pas à une seule recette trop stricte. Ils ont les arguments pour convaincre le public du bien fondé de leur musique, reste maintenant à se donner les moyens de partir jouer un peu plus loin que Coutances ou Cherbourg pour finir de faire passer le message à des ouailles qui ne devraient pas être trop difficiles à convertir à la cause d’un rock sans concession. On y croit !