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Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 06 décembre 2008
Tout n’est pas rose
(Skalopards Prod’z – Mosaic Music Distribution – 2008)
Durée 33’21 – 10 Titres
http://www.jneb.fr
http://www.myspace.com/jnebideoetebats
 Ce jeune Lillois s’est fait connaître en faisant l’apologie du préservatif au travers d’un triptyque disque, film et roman il y un peu plus d’un an et c’est en faisant preuve de toujours autant de détermination que JNEB revient à nous aujourd’hui avec un concept album en forme de constat qu’il baptise « Tout n’est pas rose » et dans lequel il raconte le parcours d’un homme frappé par des déboires sentimentaux et notamment par la rupture imposée par sa petite amie, Rose. Véritable bouillon de culture dans lequel les influences les plus diverses se rejoignent et se télescopent, ce nouvel effort du trublion le plus virulent de la nouvelle scène rock française risque quelque peu de faire tache dans un paysage pour le moins aseptisé mais après tout, c’est bien ce qu’il nous fallait à l’heure où l’on tend le dos en attendant que la crise passe …
Bien décidé à oublier ses malheurs sentimentaux au travers des voyages mais aussi des rencontres qu’ils permettent, le héros créé de toute pièce par JNEB nous raconte le film de sa vie au travers de ses nouvelles conquêtes, des rencontres amoureuses qui le conduisent à avoir une femme dans chaque port et qui lui permettent de nous présenter « Saralou », « Hillary », « Juanita », « Yasmina » ou encore « Sheherazade » mais qui sont surtout autant de bonnes raisons de nous faire passer d’un rock aux accents punks à de la musique classique et de sonorités hispanisantes à d’autres plus orientales sans oublier de payer un tribut au western spaghetti et aux classiques d’Ennio Morricone. On l’aura compris, « Tout n’est pas rose » est un ouvrage aussi insaisissable que le personnage qu’il évoque est torturé, une de ces rondelles qui ne demandent qu’à être mises en scène et à être portées à l’écran ou même mieux, au théâtre où elles prendront une toute autre dimension. Véritable fil conducteur de l’ouvrage, Rose dont on évoquera « La vie sans … » et « La vie avec … » non sans lui avoir demandé son « Avis … » se révèle être une héroïne particulièrement dangereuse à laquelle JNEB fait même un clin d’œil dans un double artwork recto-verso carrément parlant et s’il nous met en garde contre le risque très fort d’addiction qu’elle présente, il nous rappelle aussi à chaque instant qu’être accro à son nouvel album n’est d’une part pas un vice et d’autre part absolument pas dangereux. On vous aura prévenus …
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