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MOJO HAND pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 05 décembre 2008
 

Love Potion
(Autoproduction – 2007) 
Durée 19’45 – 5 Titres

http://www.mojohand.fr
http://www.myspace.com/mojohand38

Ils ont le mojo qui fonctionne et il fonctionne tellement bien que leur mélange de swing, de blues et de jazz leur a permis de rentrer du Tremplin Blues-sur-Seine avec en poche un prix assorti d’une programmation à l’édition 2009 du célèbre Cognac Blues Passions … Récompense méritée pour cette formation venue de l’Isère dans laquelle on reconnaît le Mountain Men Mathieu Guillou au chant, le guitariste Marko Bonnefoy, le contrebassiste Malcolm Potter et le batteur Patrick Argentier mais aussi le trompettiste Vincent Stephan et le saxophoniste Jean-Baptiste Perez qui enregistraient ensemble il y a bientôt deux ans une première rondelle partagée entre des reprises de T. Bone Walker et d’autres de Duke Robillard ou encore de Charlie & The Nightcats. Une première étape avant un album que l’on espère pour bientôt tant le jeu de Mojo Hand plein de swing et de feeling est réjouissant …

Ces six musiciens ont su trouver l’équilibre parfait entre le blues et le jazz et c’est en ne se privant pas de le rappeler encore et toujours au gré des morceaux qu’ils interprètent qu’ils nous entraînent dans un véritable tourbillon musical où l’on s’envole d’un « It’s A Low Down Dirty Deal » et d’un « She’s The No Sleepinest Woman » à un « T.Bone Shuffle » non sans en être passé par un superbe « Going Straight » et par un non moins instructif stage en « Gerontology ». La voix rocailleuse et haut perchée de Mister Mat ne manque jamais d’interpeller et s’il évolue dans un registre un peu différent de celui auquel il nous a habitués, sa relation avec une guitare pour le moins enjouée et avec des cuivres impressionnants de lucidité force totalement le respect. Les réfractaires à toute forme de jazz se laisseront tout de même attraper par des accents bluesy omniprésents et par un jeu à la fois technique et spontané qui donne de sacrés arguments à Mojo Hand pour s’en aller draguer les programmateurs des salles conviviales et ouatées mais aussi ceux des bars beaucoup plus roots dans l’âme. On sent qu’il y a en Mojo Hand la matière nécessaire mais aussi une véritable envie d’en arriver à quelque chose de grand et il ne serait pas surprenant que les mois à venir ouvrent quelques portes intéressantes à ces garçons aussi sympathiques que brillants. C’est du moins tout le mal qu’on puisse leur souhaiter …