vendredi, 28 novembre 2008
Nos désirs font désordre
(Castor Prod – Trauma Social – 2008)
Durée 47’34 – 17 Titres
http://www.pogomarto.net
http://www.myspace.com/pogomarto
 Créé en 2005, Pogomarto est un duo punk qui a commis une première démo dès le début de son histoire et qui a ensuite alimenté de façon régulière les compilations si chères au genre avant d’en arriver à un premier album toujours autant marqué des influences des Béru, de Métal Urbain, des Cadavres et bien évidemment des Ludwig. Aline aux machines et Cru$h aux guitares se partagent le chant et déboulent bille en tête sur le devant de la scène underground, forts des quelques soixante dix concerts donnés depuis la formation du groupe et si leurs « Désirs font désordre », leur musique n’est absolument pas en reste puisque c’est en empilant les brûlots assassins sans trop se soucier de la production que Pogomarto se fend d’une rondelle de punk rock minimaliste, ce cher punk’n boite à rythmes comme on aime le faire en France depuis des lustres !
Engagé n’est pas un vain mot quand il est question de Pogomarto et le duo ne manque jamais de rappeler qu’il a un avis sur tout ce qui l’entoure, sur la politique et sur l’écologie, sur les médias et sur la télé poubelle, sur tout et sur n’importe quoi. Les riffs binaires invitent au pogo, d’où le nom du groupe, et déchaînent un véritable tourbillon autour de compos droites comme des barres à mines et fortes comme des coups de pied au cul, et réciproquement, des « Un connard, une connasse », « Salauds de patrons », « CRS », « Lève le poing et tend le doigt » et autres « Le chasseur et le torero » qui n’en finissent plus de fustiger voire de cracher sur tout ce qui choque, sur tout ce qui dérange Pogomarto. Original dans sa dualité de voix féminines et masculines, le combo de Blois l’est un peu moins dans son style musical puisqu’il nous ramène de manière évidente vers les turbulentes eighties et c’est essentiellement sur les idées qu’il véhicule et non sur la manière de les présenter que l’on s’attardera, « Nos désirs font désordre » s’avérant à l’arrivée être un bon album de punk rock … parmi tant d’autres. C’est toujours ça de pris et la scène ne peut de toute façon que mieux s’en porter !
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