dimanche, 16 novembre 2008
Petite mort
(Because – 2008)
Durée 46’24 – 16 Titres
http://www.myspace.com/secondsex
 D’aucuns les avaient peut-être rangés un peu trop prématurément dans la catégorie de ces boys band punk dont la réputation retombe aussi vite qu’elle est montée, ne laissant derrière eux que les cendres ridicules d’une carrière feu de paille … Et puis voilà, il y a maintenant quatre années que Second Sex arpente les planches de l’hexagone avec ses belles boots et ses coupes de cheveux dignes de dessous de bras mais surtout avec ses riffs pleins de maturité. Sortis de l’adolescence pour devenir de vrais hommes, Tim (guitare et chant), Arthur (guitare), Vincent (basse) et Sacha (batterie) continuent de vouer une passion sans commune mesure pour des formations comme les White Stripes ou les Strokes et après avoir crée l’événement en ouvrant pour Muse, les Babyshambles ou encore les Wampas, Second Sex accouche tout naturellement d’un premier effort produit par Pelle Gunnerfeldt, déjà responsable des méfaits discographiques des Hives …
Avec un nom qui s’avère être une véritable invitation à l’orgasme, Second Sex a pris soin de mettre l’accent sur le côté mâle et viril de sa musique et c’est en saignant les amplis comme autant de jeunes vierges sacrifiées au culte d’Eros que les Parisiens se livrent à une orgie de garage punk qui rappelle en vrac des formations comme l’étaient jadis Les Porte-Mentaux ou encore le Téléphone des premiers albums. Entre Français et Anglais, Second Sex propose des titres carrés et bourrés de saturations, les breaks n’étant pas franchement une raison d’exister pour un groupe qui lâche tout dès les premières dizaines de secondes de chaque titre. On sent que cette première volée de titres a longuement été travaillée à la scène et c’est en conservant la totalité de son énergie live que le quatuor laisse exploser des « We Lost Control », « I’m Ready » et « Lick My Boots » mais aussi des « J’ai couché avec le diable », « 21 grammes », « Dis moi qui je suis » et autres « Fille facile » qui se révèlent toujours très accrocheurs et généralement fort bien écrits. Exit les baby rockers que leurs détracteurs se faisaient un plaisir de dénigrer publiquement, Second Sex marque son entrée dans les bacs de la plus belle des manières, avec un album brut de décoffrage et plein de bonnes choses, un album de rock construit pour tailler la route et pour inviter le public à retrouver le groupe sur les scènes de France ! Petit rocker deviendra grand … Dans leur cas, c’est maintenant chose faite !
|
