mardi, 18 novembre 2008
Quinze chansons
(Tôt Ou Tard – 2008)
Durée 36’31 – 15 Titres
http://www.myspace.com/vdelerm
http://www.totoutard.com
http://www.myspace.com/totoutard
 La trentaine affirmée, Vincent Delerm s’offre un nouvel album comme on s’offre un café ou une glace, sans presque s’en rendre compte lui-même tellement il coule de source … Taxé régulièrement de chanteur minimaliste, de chanteur pour bobos ou que sais-je encore, l’artiste ne s’en soucie guère et continue à aller de l’avant sans trop regarder autour de lui ce que les gens en pensent, persistant et signant une quatrième œuvre studio dans laquelle il brosse des portraits et colle des images, dans laquelle il met une grande part de lui mais aussi des autres, de ceux qu’il observe, de ceux qu’il apprécie mais aussi des autres. Une voix simple et sans trop de relief, beaucoup de spontanéité et un poil de gouaille, quelques arrangements finauds et une réalisation dépouillée, un artwork qui interpelle … Recette d’un succès annoncé en « Quinze chansons » !
Il agace autant qu’il séduit et à l’instar d’un Renaud, d’un Moustaki, d’un Katerine ou d’un Cali, c’est en faisant des chansons vraies que Vincent Delerm s’adresse au public, sans trop de revendication à l’intérieur, bien que, mais avec une grosse dose d’humanité et de savoir-vivre. Attentif et communicatif, l’auteur compositeur et interprète ébroïcien s’attache à poser des textes construits voire même torturés sur des mélodies simples et dépouillées et l’union de ces deux ingrédients que presque tout pourrait opposer en arrive à donner non seulement des chansons mais qui plus est de belles chansons. Si une certaine sensation de redondance se dégage de ces « Quinze chansons », c’est un peu pour respecter la marque de fabrique de Vincent Delerm et de piano bastringue en piano pop, on se promène d’un « Allan et Louise » à un « Dans tes bras » ou d’un « Shea Stadium » à un « Monterey » sans bien évidemment oublier de tomber dans des titres bien tordus du genre de « Le cœur des volleyeuses bat plus fort pour les volleyeurs », « Et François de Roubaix dans le dos » ou encore « Un tacle de Patrick Vieira n’est pas une truite en chocolat ». Ceux pour qui Vincent Delerm était un chanteur totalement « In » retrouveront dans ce nouvel effort tout ce qui leur plaisait dans « Kensington Square » ou dans « Les Piqûres d’araignées », les autres continueront de trouver que l’artiste est définitivement « Out » … Après tout, peu importe puisque que nombreux sont ceux qui prennent du plaisir à écouter ces ritournelles sans prétention !
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