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MIRAGE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 20 novembre 2008
 

Borderline
(Musea – 2008) 
Durée 66’44 – 9 Titres 

http://www.myspace.com/mirage_music
http://www.musearecords.com
http://www.myspace.com/musearecords

Mirage ! Rien que le nom de cette formation française de rock progressif laisse entendre qu’elle est une des nombreux disciples de Camel qui donnait en d’autres temps ce même patronyme à un de ses plus brillants albums … Alors forcément, il n’est pas franchement surprenant de retrouver sur le troisième opus de ce quintet venu du Sud de l’hexagone des intonations empruntées au mythique modèle, tout comme on en trouvait déjà sur « A Secret Place » (2001) et « Tales From The Green Sofa » (2003). Pour Stephan Forner (guitare et chant), Cyrille Forner (basses), Joe Mondon (batterie et guitare), Philippe Duplessy (claviers) et Agnès Forner (flûtes), un temps de silence médiatique a permis de peaufiner cette nouvelle rondelle et de lui donner encore plus d’énergie pour en arriver à une œuvre sensuelle et complète … Le résultat s’avère payant !

Si ce nouvel effort se fait baptiser du nom équivoque de « Borderline », ce n’est pas pour indiquer qu’il s’éloigne peu ou prou du rock progressif des origines de Mirage mais tout bonnement pour laisser entendre qu’il fait allusion de manière plutôt conceptuelle aux diverses psychoses que chacun de nous garde au plus profond de lui. On glisse de façon plus ou moins naturelle vers des titres bien foutus comme « Nothing Stops Me », « Compulsion », « Heads Up » ou « The Girl With The Sun In Her Hair » et de pièces épiques en transitions très directes, c’est tout l’esprit de Camel qui transparaît régulièrement dans une musique où les guitares sont inspirées, où les interludes sont parfois un peu téléphonés mais où le rendu d’ensemble est toujours parfaitement réussi. Au royaume du rock progressif, Mirage a quoi qu’il arrive une place de choix à prendre et ce n’est pas cet ouvrage digne d’intérêt qui viendra avancer le contraire, d’autant que même si on en passe parfois par quelques petites longueurs et autres redondances, « Borderline » reste un album qui se déguste d’un trait et avec beaucoup de plaisir ! Déjà dans les bacs …