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CHRIS THE CAT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 11 novembre 2008
 

Entre vaudou & vin doux
(Autoproduction – 2008)
Durée 37’04 – 12 Titres
 
http://www.christhecat.fr
http://www.myspace.com/christhecat66

Trois ans après son premier son premier album solo et un an après sa participation à la finale du Tremplin Blues-sur-Seine, Chris The Cat est désormais en mesure de présenter au public un deuxième effort et c’est cette fois en le dédiant en intégralité à la langue de Molière qu’il s’exécute, ce grand adepte du one man band daignant tout de même laisser un peu de place à quelques amis et complices aux côtés de ses guitares et de ses harmonicas. C’est ainsi que l’on retrouve Jean-Paul Daydé à la contrebasse et Clément Pernet aux percussions sur plusieurs titres qui sentent bon le soleil de la Catalogne, une région dans laquelle le Basque Chris a élu domicile et qui lui a donné son surnom de Cat. Beaucoup d’humour, une plume arrondie par le soleil, un jeu forgé en groupe ou en solo à se produire sur les mêmes scènes que Paul Personne, Popa Chubby ou encore Patrick Verbeke et une très forte joie de vivre font de cet « Entre vaudou & vin doux » une rondelle réjouissante au possible dont il faudrait être sacrément blasé pour se lasser !

Chris The Cat, c’est une guitare qui joue le blues avec un véritable talent, c’est un harmonica qui virevolte à ses côtés, c’est une voix rocailleuse juste ce qu’il faut et c’est enfin une véritable joie de vivre qui transparaît au cœur de chacune de ses compositions, quand bien même seraient elles des adaptations personnelles de Muddy Waters ou de Creedance Clearwater Revival ou tout bonnement une reprise, celle de la « Route Nationale 7 » de Charles Trenet. De route il est justement question tout au long de cet ouvrage qui nous conduit en instrumental sur la « Départementale 117 » ou sur l’air de « Proud Mary » vers « Ma route », mais c’est surtout autour de Perpignan que l’on se promène avec des « Mildiou », « Sant Jaume » ou « Snail Boy » qui n'en finissent plus de laisser les couleurs du Sud se répandre dans la platine. Disciple des vieux bluesmen disparus, Chris The Cat s’offre son propre « Mojo Working » en le catalanisant pour en faire un « Grigri cassé », évoque le mythe du « Crossroads » de Robert Johnson sur « Malin et demi » et s’offre même un vibrant hommage aux victimes de Katerina sur le superbe « Louisiana » qui hérisse jusqu’au plus minuscule des poils de qui le découvre. Conscient qu’il a une place à prendre dans toute la francophonie, Chris The Cat a pris soin de traduire ses anecdotes catalanes sur un glossaire qui rend l’ouvrage définitivement accessible à tous, Provinciaux et Parisiens mais aussi Belges, Suisses et Québécois. A ne manquer sous aucun prétexte donc …