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GREG ZLAP pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 29 octobre 2008
 

Road movie(s)
(Le Souffle du Blues – Nocturne – 2008) 
Durée 41’41 – 13 Titres
 
http://www.gregzlap.com
http://www.myspace.com/gregzlap
 
Il fait partie des gens très à l’écoute des autres qui sont prêts à faire nombre d’efforts pour mieux vous séduire ! Qu’on lui demande de quitter le jeans et le t-shirt et le voilà qui adopte le costume et la chemise, qu’on lui demande d’adapter son nom pour qu’il soit plus facile à écrire et Greg Szlapczynski devient Greg Zlap … Mais s’il est une chose que personne ne lui demande, c’est bien de changer le moindre iota de sa manière d’être dans la vie et à la scène tant elle est irréprochable. Quatre albums sous son propre nom et des prestations remarquées dont la moindre n’est pas celle qui le conduit à accompagner Johnny Hallyday sur sa dernière tournée auront suffi à faire de Greg un des incontournables de l’harmonica au même titre que son aîné et modèle JJ Milteau et si le musicien trouve encore le temps de nous offrir ce nouvel effort aujourd’hui, c’est aussi et surtout parce que ce boulimique de travail est avant tout un amoureux du blues et plus largement de toutes les musiques. Accompagné de Seb Martel aux guitares, de Johan Dalgaard aux claviers, de Daniel Yvinec à la contrebasse et de Toma Milteau aux drums mais aussi de Ian Seagal qui lui offre quelques parties de guitare et de chant, Greg Zlap se lance non pas dans un « Road Movie » mais bel et bien dans des « Road Movie(s) » !

De Pologne où il a vu le jour jusqu’en Amérique où sa culture prend une partie de ses racines, Greg Zlap nous fait prendre les routes éternelles mais aussi les chemins de traverse pour nous emmener en bonne compagnie vers quelques thèmes célèbres empruntés à Ry Cooder (« Paris Texas ») ou encore à Miles Davis (« Ascenseur pour l’échafaud / Night Road ») mais aussi vers nombre de pièces originales qui pourraient facilement être le fil conducteur d’une vie d’artiste tant leur aboutissement est phénoménal. Arrivé à un stade de sa carrière où l’évolution est non seulement continuelle mais qui plus est carrément irrésistible, Greg Zlap partage ses meilleurs moments de musique avec Ian Seagal qui vient marquer « Road Movie(s) » d’une empreinte indélébile grâce à sa voix si caractéristique et rocailleuse mais aussi grâce à une participation soutenue à l’effort de composition. L’harmonica de Greg se met par moments en retrait pour laisser leur part de gloire à ses compagnons de jeu mais on le retrouve de manière récurrente en meneur de troupe sur des pièces toujours pleines de finesse et de musicalité et on laisse défiler en continu dans la platine des grandes vagues de bonheur qui ont pour nom « Who’s Gonna Take My Damn’ Soul », « Knocking On Devil’s Door », « The Harmonica, The Devil & The Chaplin Piano » ou bien évidemment le génial « Now I Am The Blues ». Mis en boite entre la Pologne et Paris et masterisé à Abbey Road, « Road Movie(s) » se présente dans un superbe digipack et se voit même pour les plus chanceux accompagné d’un véritable harmonica mais là n’est pas le principal car la véritable richesse de cet album, c’est indiscutablement son contenu qui est totalement à l’image d’un artiste auquel il est difficile de ne pas s’attacher quand on l’a vu ne serait ce qu’une fois sur scène. Définitivement indispensable !