jeudi, 06 novembre 2008
Temps d’hommes
(Autoproduction – 2008)
Durée 64’12 – 16 Titres
http://www.lechiendenface.com
http://www.myspace.com/lechiendenface
 Quand il est question de faire le cabot, cette formation originale qui a vu le jour il y a cinq années n’a pas son pareil et c’est en enterrant son os de salles comme La Flèche d’Or ou le Sentier des Halles jusqu’à des festivals comme Métiss’Art ou La Tour Prend l’Air que Le Chien d’en Face a marqué son territoire en solo ou encore en compagnie de La Rue Kétanou, Les Fatals Picards, Les Ongles Noirs ou encore Karpatt. Un premier maxi écoulé à un millier d’exemplaires invitera Thomas (clarinette, piano, guitare), Tonio (guitare et chant), Elisa (violoncelle), Manu (percussions) et Frank (basse) à passer à la vitesse supérieure et à nous offrir un premier album rempli de plus d’une heure de leur chanson francophone réaliste et alternative … Un peu de nostalgie, un peu de bonne humeur, la fusion est imparable !
L’optimisme est de mise tout au long de « Temps d’hommes » et Le Chien d’en Face s’efforce de nous le rappeler à chaque instant au travers de chansons bien écrites et surtout bien interprétées sur lesquelles le moindre arrangement est lucide, la moindre note parfaite et le moindre accent très juste. On apprécie la voix à la fois forte, convaincante et charmeuse qui porte des chansons perspicaces et attachantes comme « A la bouche de métro », « Le sale boulot », « La femme du boulevard », « Fleur d’ennui » ou « Le garçon au bouquet de poisons », les interventions toujours très judicieuses du violoncelle ou de la clarinette, la chorale des enfants sur l’excellent « Papa du quartier » ou encore la participation de Dikès sur « Je les ai vus » et on salue à l’unisson un ouvrage au fil duquel on ne rit pas souvent mais où l’on prend à chaque instant énormément de plaisir, un peu comme aux guinguettes d’antan ou dans les vieux troquets des bords du Canal de l’Ourcq. Il pourrait presque paraître trop facile de dire que ce groupe a du chien, et pourtant c’est ce qui revient de façon récurrente quand il est question du Chien d’en Face … C’est bon à savoir !
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