vendredi, 31 octobre 2008
Snow on the tracks
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2008)
Durée 39’03 – 9 Titres
http://www.nublues.com
http://www.myspace.com/nublues
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 Créé à Londres en 2003 par le guitariste Ramon Goose, également producer à ses heures, Nublues est une de ces formations ambitieuses qui, au risque de s’attirer les foudres des puristes, tend à faire évoluer le blues du delta en lui incorporant une bonne dose de hip hop. Accompagné du chanteur Jay Nicholls, du bassiste Ed Vans et du batteur Paul Francis, Nublues propose aujourd’hui un deuxième opus qui confirme tout l’enthousiasme déclenché lors de la sortie de « Dream Of A Blues Man » il y a trois ans. Capable de faire ressortir toute la culture blues qui stagne dans la musique actuelle, Ramon Goose tire des riffs à la John Lee Hooker tandis que de leur côté, Jay Nicholls et consorts s’offrent des beats à la Wu Tang Clan, les deux se rejoignant au beau milieu d’une flopée d’invités venue poser harmonicas, contrebasses, violons et scratches sur un album dont la neige envahit l’artwork sans refroidir le moins du monde son contenu !
C’est un groupe à pleine maturité qui se présente à nous après seulement cinq années d’existence, un groupe qui a su affirmer son style et son caractère au contact du public et qui a développé son art de composer pour l’amener à un niveau particulièrement haut. D’un pur blues bourré de slide et de lap steel à un hip hop sauce américaine avec de superbes instrumentations pour porter le tout, on se retrouve en plein british blues des temps modernes et on se laisse aller à contempler l’union contre nature des instruments vintage et des samples, la folie communicative d’une musique alternative qui interpelle à chaque instant en bousculant toutes les conventions trop clairement établies. Affriolant sur « The Last Breakdown », Nublues laisse petit à petit son pouvoir de séduction éclater au grand jour et après nous avoir invité une dernière fois à sauver son âme (« Save My Soul »), le groupe se lâche totalement au travers de quelques pures merveilles expérimentales comme « Howlin’ At Midnight », « Fools Gold » ou « Travelin’ Blues ». Jimi Hendrix aurait sans doute beaucoup apprécié !
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