|
Ecrit par Fred Delforge |
|
|
|
jeudi, 30 octobre 2008
Hallelujah Motherfuckers!
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2008)
Durée 72’40 – 12 Titres
http://www.jesusvolt.com
http://www.myspace.com/jesusvolt
http://www.bluesweb.com
 Ils appartiennent au carré très fermé de ce que le blues compte de plus original en France et fort de plus de sept centaines de concerts données en dix années d’existence, Jesus Volt peut se vanter d’avoir joué dans toute l’Europe et même dans nombre d’endroits parmi les plus prestigieux comme le très fameux Rockpalast. Lord Tracy au chant et à l’harmonica, Mr Tao à la guitare, Mr O. à la basse et Magic Doudous à la batterie s’appuient aujourd’hui sur leurs trois ouvrages studio pour nous proposer un live, et pas n’importe que live puisque le génial « Hallelujah Motherfucker » mis en boite dans la plus pure tradition planante des seventies nous arrive tout droit de Hollande où le groupe l’a enregistré mais également filmé en mars 2008. Dix compos et deux reprises, c’est à cette sauce bien épicée que Jesus Volt se propose de nous dévorer !
Ils représentent une forme de courant punk au beau milieu de l’immensité blues et leurs saturations, le poids de leurs rythmiques et celui de leurs arrangements interpelle autant qu’il séduit, et ce dès les premières notes en plus. Jesus Volt en live, c’est un énorme soufflé qui ne retombe jamais, c’est gaz et eau chaude à tous les étages, c’est de l’énergie et encore de l’énergie, c’est beaucoup de charisme et de talent qui se retrouvent mis à nu sans vraiment d’artifices pour cacher la misère, si tant est qu’il puisse y avoir de la misère dans ce que le combo interprète. On en passe dans le bonheur le plus total par des « Black Bone Dust », « Hometown Blues », « Jig Up And Down » et autres « Conservative Jackass Blues » et on retrouve au passage un « Mannish Boy » et un « John The Revelator » revus et corrigés à la sauce Jesus Volt, c’est à dire avec une très forte personnalité et quelques beaux traits de caractère. Le tranchant des guitares se fond dans la chape mélodique de l’ouvrage mais aussi dans les samples et autres beat box qui l’agrémentent et une fois encore, Jesus Volt nous fait avancer à grandes enjambées vers le blues du troisième millénaire … L’artwork signé par l’inénarrable Dom S-D et bien évidemment le petit plus qui fait définitivement succomber à la tentation de s’offrir un ouvrage de très belle facture ! Bon appétit …
|
