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ZEN ZILA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 20 octobre 2008
 

Gueules de terriens
(AZ – Universal Music – 2008) 
Durée 39’57 – 13 Titres
 
http://www.zenzila.com 
http://www.myspace.com/zenzila
 
Trois albums auront réussi à affirmer le style de Zen Zila et à faire accepter au public cette délicieuse habitude qu’ont Wahid Chaib et Laurent Benitah de mélanger un peu comme ça vient la culture orientale de leurs racines avec le rock et la chanson française dans laquelle ils baignent depuis des années. Quinze années après leur rencontre, les deux Lyonnais accouchent d’un quatrième opus qu’ils ont conçu avec les voisins stéphanois du groupe Dezoriental, Antony Gatta aux percussions, Alawa Idir aux luths, guitares et basses et enfin Jean-Luc Frappa à l’accordéon et à l’harmonium, mais aussi avec Diane Delaunay qui joue du violon à leurs côtés depuis un bon moment. Mis en boite par Erwin Autrique chez nos voisins bruxellois de studios ICP, « Gueules de terriens » a choisi de s’habiller d’acoustique pour sonner à contre emploi de façon très rock, histoire de montrer que l’on peut jouer sec et vif sans pour cela mettre des tonnes de distorsion sur les guitares …

Zen Zila a construit sa réputation en se produisant en public de la façon la plus sincère qui soit et c’est en enregistrant dans des conditions live que le groupe a souhaité mettre en avant son énergie et sa cohésion naturelle. Des textes forts, des intonations franches, un jeu de guitare qui claque et qui tire sa sensualité dans des effets de doigts là où il est facile de simplifier certains passages en trichant sur l’amplification, Zen Zila a choisi de regarder son public droit dans les yeux pour lui livrer sa nouvelle douzaine de compositions en Français mais aussi en Arabe et même sa petite reprise arrangée de Françoise Hardy, « Le temps de l’amour ». Ca swingue, ça parle, ça interpelle, chaque note touche droit au cœur, chaque tranche de vie évoque le quotidien, les coups de blues, les coups de foudre, les coups de sang, avec des mots simples mais toujours justes et avec de petites interventions soigneusement intercalées de part et d’autres. Un peu d’harmonica bien bluesy, la voix de Rachid Taha pour un duo sur « Galouli », quelques libertés de ton, les ambiances changent souvent mais la direction générale reste toujours la même, celle d’une musique sincère, globalement positive et joyeuse, où l’on remarque forcément quelques jolis coups de cœur potentiels comme « J’vole des mots », « La rumeur », « Chui français » ou « Elle kiffe ». Un bien bel album en définitive, et surtout un prétexte tout trouvé pour repartir prêcher la bonne parole du métissage culturel sur les routes de France mais aussi d’ailleurs … Bon vent !