jeudi, 16 octobre 2008 A ciel ouvert (Diese – Harmonia Mundi – 2008) Durée 61’53 – 11 Titres http://www.ericlongsworth.com http://www.myspace.com/longswortheric Violoncelliste et compositeur, Eric Longsworth fait partie des artistes sur le dos desquels on ne peut pas coller d’étiquette trop restrictive et si le genre majeur dans lequel il évolue est le jazz, c’est à tout un tas d’autres sensibilités que ce musicien d’origine nord-américaine qui use parfois de son instrument comme d’une guitare et qui excelle dans le jeu en électrique s’adonne. Aussi à l’aise dans l’art de frotter, de pincer ou de frapper ses cordes, l’artiste s’est offert une discographie variée dans laquelle il est passé du solo au duo et du duo au trio et c’est cette fois tout naturellement en quartet qu’il nous présente son nouvel effort, « A ciel ouvert », un ouvrage pour lequel il s’est fait accompagner de Remi Charmasson aux guitares, François Verly à la batterie et Eric Seva aux saxophones. Désormais installé en France, c’est à Montpellier qu’Eric Longsworth a enregistré cet ouvrage et pour parfaire la chose, il a invité Olivier Ker Ourio à poser ses harmonicas sur une petite moitié de la rondelle !
En onze compositions dont une fait juste un tout petit emprunt à « Amazing Grace » sur son intro, Eric Longsworth continuer de défricher une nouvelle approche du jazz, très personnelle et peut être un peu moins élitiste mais tout aussi délicate et tout autant empreinte de sensualité. Si le violoncelle joue à l’architecte en bâtissant les fondations rythmiques, ce sont les saxophones qui remplacent la voix et qui déclinent leurs phrases en baryton ou en soprano, donnant de multiples intonations à des morceaux fins et racés somme « Nightrunners », « Carry Me Home », « Heartbeat » ou « Life Inside The Egg ». Succession d’ambiances où chaque instrument apporte son eau à un moulin dont la roue tourne à la perfection et qui en appellent aux improvisations en s’appuyant sur un fil conducteur bien défini, « A ciel ouvert » se teinte des couleurs de divers continents, passant par un superbe « African Dream » avant d’aller à la recherche de « La source » pour finir par repartir vers ses racines avec une « Dad’s Song » pleine de délicatesse et d’émotion. A la fois profond, intense et décontracté, ce nouvel album d’Eric Longsworth a tout pour plaire à un public venu d’horizons divers et à n’en point douter, l’accueil sera au moins aussi chaleureux du côté des bacs qu’en live où le quartet se produit depuis déjà quelques temps …
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